Le gouvernement français a vivement dénoncé jeudi soir la décision du gouvernement israélien d’élargir ses opérations militaires dans la bande de Gaza, visant à prendre le contrôle total de la ville de Gaza. Cette nouvelle extension des hostilités suscite une profonde inquiétude à Paris.
Dans un communiqué officiel, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères rappelle « sa ferme opposition à tout projet d’occupation de la bande de Gaza et de déplacement forcé de sa population ». La France considère ces actions comme des violations graves du droit international qui ne mèneraient qu’à une impasse, compromettant les aspirations légitimes des Palestiniens à vivre en paix dans un État viable, souverain et contigu.
Le ministère souligne également que ces opérations militaires ne garantiraient en rien la sécurité d’Israël ni celle de ses ressortissants, notamment des otages toujours détenus par le Hamas dans la région. La France lance un appel pressant au Hamas pour la libération immédiate et inconditionnelle de ces otages et invite ce mouvement à accepter les propositions de cessez-le-feu, évitant ainsi de prolonger les souffrances des populations civiles.
Par ailleurs, Paris appelle au désarmement du Hamas et à sa reddition, insistant sur le fait que l’avenir de la bande de Gaza doit s’inscrire dans le cadre d’un futur État palestinien sous l’autorité de l’Autorité palestinienne.
La France réaffirme son engagement en faveur de la solution à deux États, « la seule qui puisse garantir une paix et une sécurité durables pour les Israéliens et les Palestiniens ». Elle s’appuie notamment sur les accords et démarches entamés lors de la conférence de New York, co-présidée avec l’Arabie saoudite.
Enfin, Paris appelle la communauté internationale à soutenir le déploiement d’une mission internationale temporaire de stabilisation dans la région, pour assurer la sécurité des populations israéliennes et palestiniennes, et invite ses partenaires ainsi que tous les États à s’engager collectivement dans cette dynamique.