Donald Trump s’autocongratule pour avoir, selon lui, mis fin à la guerre des 12 jours entre Israël et l’Iran. Mais sur le terrain, la violence continue.
Dans une déclaration nocturne publiée sur Truth Social, Donald Trump a annoncé un cessez-le-feu « progressif » entre Israël et l’Iran : arrêt des frappes iraniennes prévu à 04h00 GMT, puis israéliennes douze heures plus tard. Un deal qui aurait été, selon lui, « inspiré par la raison et la vérité ». Pourtant, dans le ciel de la région, la guerre reste bien active.
Au même moment, l’Iran a tiré six salves de missiles sur Israël, tuant au moins trois personnes à Beersheba. L’armée israélienne et les secours ont confirmé les victimes et des blessés, alors que des interceptions ont été observées au-dessus d’Al-Qods et Haïfa.
En réalité, le cycle de représailles n’a jamais cessé. Avant même l’annonce du cessez-le-feu, le 23 juin au soir, l’Iran avait déjà frappé la base américaine d’Al-Udeid, au Qatar, en réponse aux bombardements américains contre ses installations nucléaires. Selon les sources militaires, les missiles ont été interceptés et aucune victime n’est à déplorer.
En Irak également, plusieurs bases militaires américaines – Taji, Balad, Victory, Imam Ali – ont été visées. Ces attaques confirment un élargissement géographique du conflit.
Dans un autre développement inquiétant, Iran Press TV a affirmé qu’un haut scientifique nucléaire iranien, Sedighi Saber, a été tué dans une frappe israélienne à Téhéran. Une opération qui aurait précipité les dernières ripostes iraniennes.
Israël n’a pas confirmé le cessez-le-feu annoncé par Trump. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a réuni son cabinet de sécurité et imposé une discrétion totale à ses ministres. Téhéran, de son côté, nie l’existence d’un accord formel. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a déclaré que l’Iran cesserait ses attaques uniquement si Israël mettait fin à ses « agressions illégales ».
Le Qatar aurait agi en tant que médiateur discret, facilitant les discussions indirectes. Mais malgré cette tentative de désescalade, les faits montrent que la guerre continue.
Depuis le 13 juin, l’Iran affirme que plus de 400 personnes ont été tuées, dont 13 enfants. Côté israélien, le bilan s’élève à 24 morts depuis le début des frappes iraniennes.
Sur les réseaux sociaux, Trump continue à saluer « une paix historique », allant jusqu’à conclure son message par un étrange « Que Dieu bénisse Israël, que Dieu bénisse l’Iran ». Un refrain diplomatique bien déconnecté des réalités sur le terrain.
Le plan horaire du cessez-le-feu annoncé par Donald Trump
Lundi soir, vers 18h (heure locale à Washington, soit 22h GMT), Donald Trump a publié sur sa plateforme Truth Social un calendrier précis pour l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran.
- Le cessez-le-feu devait débuter environ six heures plus tard, soit à 04h00 GMT (7h00 en Israël, 7h30 à Téhéran). Cette période de six heures permettrait aux deux pays de finaliser leurs « missions finales ».
- L’Iran devait être le premier à respecter le cessez-le-feu, dès 04h00 GMT (mardi matin).
- Israël devait suivre 12 heures plus tard, à 19h heure locale (16h GMT).
- Israël était tenu de maintenir la trêve pendant 12 heures, après quoi le cessez-le-feu serait considéré comme pleinement effectif.
Donald Trump a affirmé que ce calendrier marquerait la fin officielle de ce qu’il a qualifié de la « guerre des douze jours » entre Israël et l’Iran.