Après des mois d’impasse, une formule résonne désormais comme un défi adressé à Israël : « La balle est dans son camp ». C’est ainsi que Diaa Rashwan, directeur des services de renseignement égyptiens, a résumé la situation après l’annonce de Hamas d’accepter la proposition de cessez-le-feu préparée par l’Égypte et le Qatar, avec l’appui d’un précédent plan américain.
Selon Rashwan, la proposition, déjà validée par Hamas et d’autres mouvements palestiniens, a été officiellement transmise à Israël. Elle prévoit :
- une trêve de 60 jours,
- la libération progressive de captifs israéliens et palestiniens,
- et l’ouverture d’un cadre pour une fin durable de la guerre.
La médiation égypto-qatarie, qui s’appuie sur les grandes lignes esquissées par Washington, place désormais Israël devant une responsabilité historique : accepter ou prolonger l’escalade.
Tel-Aviv continue d’intensifier ses opérations militaires, notamment à Gaza City où plus de 20 Palestiniens ont été tués lundi. Dans le même temps, l’opinion publique israélienne reste divisée : faut-il poursuivre jusqu’à la destruction de Hamas, comme l’exige Donald Trump, ou saisir cette trêve comme une occasion de ramener les captifs et de réduire la pression internationale ?
Au-delà des calculs militaires, la situation humanitaire impose une urgence : Amnesty International accuse Israël de mener une « campagne de famine délibérée », alors que la malnutrition et la pénurie s’aggravent dans l’enclave. Pour les médiateurs, la trêve de 60 jours doit être plus qu’une pause tactique : elle pourrait être la première étape vers un règlement politique global.