Malgré les annonces de trêve début octobre, Israël poursuit ses frappes sur la bande de Gaza. De la Turquie à l’Europe, plusieurs voix exigent la fin des attaques et un véritable cessez-le-feu.
Le 24 octobre 2025, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les États-Unis et leurs alliés à faire pression sur Israël pour qu’il respecte enfin les engagements de cessez-le-feu conclus sous médiation du Qatar et de l’Égypte.
S’exprimant à bord de son avion présidentiel, de retour d’Oman, il a dénoncé des violations répétées et accusé Israël de « piétiner le droit international ».
« Gaza est un test pour le monde musulman. Si nous échouons, c’est notre humanité qui échoue », a-t-il déclaré, promettant que la Turquie était prête à soutenir toute initiative visant à stabiliser le territoire.
Depuis l’annonce d’un accord de trêve le 4 octobre, la situation n’a cessé de se détériorer.
Le 6 octobre, de nouvelles frappes israéliennes ont visé le nord de Gaza.
Le 12 octobre, des bombardements ont touché Khan Younès et Deir el-Balah, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les civils.
Le 15 octobre, l’armée israélienne a élargi ses opérations au centre du territoire, invoquant la présence de combattants du Hamas.
Le 18 octobre, les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme : plus de 70 % des hôpitaux de Gaza sont désormais hors service, faute de carburant et de matériel.
Le 23 octobre, le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) a signalé que plus de 68 000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Les convois humanitaires, bloqués à Rafah, n’ont toujours pas reçu l’autorisation d’entrer dans l’enclave.
Lors du Conseil européen des 24 et 25 octobre, les dirigeants de l’Union européenne ont appelé à une désescalade immédiate et à un accès humanitaire sans entraves.
Le président français Emmanuel Macron a, lui aussi, demandé « un cessez-le-feu durable » et la protection des civils, tout en maintenant la ligne diplomatique d’un « soutien au droit d’Israël à se défendre ».
Les ONG présentes à Gaza décrivent un territoire « exsangue, sans électricité ni eau », où les familles dorment sous les décombres dans un silence presque total du monde.
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