La Première ministre française Élisabeth Borne s’est rendue en Algérie pour une « visite visant à concrétiser le partenariat conclu entre les chefs des deux États fin août ».
Accompagnée d’une quinzaine de ministres, la Première ministre française est arrivée hier à Alger pour une visite également destinée à la réconciliation amorcée en août par les présidents des deux pays.
Élisabeth Borne a été accueillie par son homologue Aïmene Benabderrahmane et démarré sa visite en déposant une gerbe au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d’indépendance (1954-1962) face à la France, ainsi qu’au cimetière Saint-Eugène à Alger, où reposent nombre de Français nés en Algérie.
Élisabeth Borne co-présidera, avec son homologue algérien, la cinquième session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN).
Elisabeth Borne et Aïmene Benabderrahmane ont présidé hier une réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont la dernière édition remonte à 2017, où il a été surtout question de coopération économique.
La réunion a débouché sur la signature d’une douzaine de textes, « déclarations d’intention » sur l’emploi, la coopération industrielle, le tourisme et l’artisanat, ou le handicap, « convention de partenariat » dans le domaine agricole, « mémorandum d’accord » sur les start-ups.
Après une année de gel dans les relations entre Alger et Paris, celles-ci se sont réchauffées à la suite de la visite de Macron en Algérie vers la fin du mois d’août dernier.
La visite d’Élisabeth Borne s’inscrit dans ce réchauffement des relations bilatérales, mais intervient dans un contexte de crise énergétique à laquelle fait face l’Europe à la suite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, en pleine crise énergétique sera vraisemblablement à l’ordre du jour même si ce dossier « n’est pas à l’ordre du jour » de cette visite, selon Matignon.
Mme Borne a dit à TSA souhaiter « néanmoins continuer à développer notre partenariat dans ce secteur avec l’Algérie, notamment en matière de GNL, et pour accroître l’efficience de ses capacités de production gazière ».