La crise russo-ukrainienne prend davantage d’ampleur. La tension est montée d’un cran après que le président russe a annoncé la mise en alerte de la « force de dissuasion » de son armée.
Cette décision a été prise suite aux récentes déclarations de l’OTAN et aux sanctions économiques « illégitimes » décidées à l’encontre de la Russie pour son invasion de l’Ukraine, explique Vladimir Poutine.
« J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision.
Réactions à l’internationale
Du côté de Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki a estimé que Poutine « fabrique des menaces qui n’existent pas afin de justifier la poursuite d’une agression ».
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a déclaré que le président russe « continue l’escalade dans cette guerre, d’une manière totalement inacceptable ».
Pour sa part, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg s’est exprimé sur l’affaire sur la chaîne CNN, la qualifiant d’une « conduite irresponsable ».
Quant à l’Ukraine, son ministre des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba a fustigé la décision de Poutine qui, selon ses dires, cherche à mettre la pression sur Kiev pour accepter les pourparlers avec Moscou.
« L’Ukraine ne cédera pas à la pression ‘nucléaire’ de Poutine », a-t-il déclaré ce dimanche.
Qu’est ce que la « force de dissuasion » ?
Les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités, dont une composante nucléaire, mises en place pour « décourager toute attaque contre la Russie ».
Elles comprennent des missiles, des bombardiers stratégiques, des sous-marins et des navires de surface en plus d’un bouclier anti-missile et de systèmes de contrôle spatiaux, de défense antiaérienne et antisatellite.