A l’origine de cette campagne, l’entrée sur le sol marocain de deux journalistes français en tant que touristes, n’ayant pas déclaré leur statut ni demandé d’autorisation spéciale pour faire des reportages sur le séisme.
L’incident qui a enflammé les passions a eu lieu mercredi dernier, lorsque les autorités marocaines ont arrêté Quentin Müller, rédacteur en chef adjoint du prestigieux hebdomadaire français « Marianne », et Thérèse Di Campo, reporter et photojournaliste, dans leur hôtel à Casablanca, aux premières heures du matin.
Ils ont été escortés à l’aéroport et contraints à embarquer sur un vol à destination de Marseille.
L’indignation s’est rapidement propagée en ligne sous le hashtag #طبقوا_الفيزا_علي_فرنسا (Imposer un visa à la France). Les internautes marocains estiment que l’imposition de visas est un acte de souveraineté nécessaire pour protéger les intérêts nationaux du Maroc.
La déclaration choc de Quentin Müller a ajouté de l’huile sur le feu. Sur les réseaux sociaux, il a qualifié son arrestation de « purement politique » et a utilisé le hashtag #Journalismisnotacrime pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté de la presse.
Il a révélé que leur enquête portait sur la violence économique, sociale et libertaire du régime marocain, alimentée par le pouvoir du roi et de ses services de sécurité ultra-répressifs.
Réagissant lors de son point de presse hebdomadaire. Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement, a déclaré que les deux journalistes étaient entrés au Maroc en tant que touristes, n’ayant pas déclaré leur statut de journalistes ni demandé d’autorisation spéciale.
Leur expulsion, selon lui, s’est basée sur une décision des autorités administratives, en conformité avec la loi marocaine.
Le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que la différence de traitement entre ces journalistes et ceux de « Marianne » résidait dans leur approche transparente, leur respect de la liberté de la presse, et leur interaction avec les citoyens et les victimes.
Ramzi