En poste depuis le début des années 1990, le patron du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), Mohamed Mediène, a été remercié par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika.
Le général Mediène a été remplacé par le général Bachir Tartag, spécialiste de la lutte contre les groupes armés et conseiller spécial du président Bouteflika.
L’agence algérienne de presse APS a publié une copie d’un communiqué de la présidence de la République où on peut lire : « Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin aux fonctions du chef du Département du Renseignement et de la Sécurité ». Le communiqué ajoute que Tartag lui succédera et que Mediène a été « admis à la retraite ».
Pour l’analyste Anis Rahmani, spécialiste des questions de sécurité « Bouteflika veut un Etat davantage dominé par les civils, sans ingérence du DRS en politique. » « Le départ de Mediène, je crois, marque la fin de l’ère du DRS en tant qu’instrument politique », ajoute-t-il.
Le général Mohamed Mediène jouait un rôle de « faiseur de roi » en cherchant à influer, en coulisse, sur les choix politiques du régime selon les analystes. Ainsi, la décision de Bouteflika sert à restreindre le poids exercé par les services de renseignement.
A.M.