C’est la ruée vers Lampedusa. Sur cette île italienne où affluent régulièrement les migrants irréguliers, la situation est devenue explosive. La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni a tiré la sonnette d’alarme.
Plus de 11.000 personnes sont arrivées, depuis lundi en Italie, dont la majorité sur cette île de 6500 habitants, selon le ministère italien de l’Intérieur, soit plus que la population de l’île. La commune a déclaré l’état d’urgence et des tensions ont éclaté, mercredi, lors de la distribution de nourriture par la Croix-Rouge italienne.
Les migrants continuent d’arriver sur l’île et selon la Croix-Rouge, il y avait encore, vendredi matin, 3.800 personnes dans le centre d’accueil ou autour, ce qui excède toujours de six à sept fois la capacité d’accueil du site.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni , a indiqué vendredi, avoir écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour l’inviter à venir à Lampedusa et se rendre compte elle-même de la situation.
« La pression migratoire à laquelle l’Italie a été confrontée récemment, en particulier sur ses îles les plus proches de l’Afrique, est devenue insoutenable (…) Plus de 11.000 arrivées ont été enregistrées au cours de la seule première quinzaine de septembre, la plupart en provenance des côtes tunisiennes », a-t-elle souligné.
« L’immigration clandestine massive ne peut être subie par l’Italie et l’Europe comme une fatalité à laquelle il faut se résigner », poursuit-elle, appelant à « la lutte contre les activités des trafiquants d’êtres humains, en particulier en coopérant avec les autorités d’Afrique du Nord et en continuant dans la direction que nous avons déjà prise ensemble ».
« Pour ces raisons, je pense qu’il est très utile et important que vous puissiez venir à Lampedusa dans les prochaines heures pour évaluer personnellement la situation et donner un signal concret de solidarité et de soutien de la part de la Commission européenne à l’île elle-même et à l’Italie », martèle Giorgia Meloni.
Elle appelle notamment Ursula von der Leyen à accélérer la mise en œuvre du protocole d’accord entre l’UE et la Tunisie.