Inculpé dans de nombreuses affaires, le gendre du président déchu Zine El Abidine Ben Ali et ex-président de l’Esperance de Tunis Slim Chiboub semble bénéficier d’un bon nombre de soutiens.
Slim Chiboub est dans le viseur de la justice pour son implication dans différentes affaires de corruption, mais les messages de soutien en sa faveur se font de plus en plus nombreux, c’est en tout cas ce qu’on peut constater à travers les campagnes de soutien sur les réseaux sociaux (Free Chiboub et autres).
Des pages, une multitude (#FreeChiboub), appellent à sa libération et le soutiennent via des messages et des photos.
Force est de constater, dans cette situation de crise et d’insécurité, que l’affaire Chiboub ne semble être une priorité ou une question primordiale que pour quelques nostalgiques qui n’hésitent pas un instant à apporter leur soutien à l’ex-président du comité national olympique tunisien par des messages, photos à l’effigie de ce dernier, des vidéos mémorables, etc. alors qu’il était en pleine possession de ses pouvoirs.
Slim Chiboub récolte-t-il les fruits de ses succès sportifs ? C’est en tout cas l’une des raisons (si ce n’est la seule) de l’affection et l’attachement qui lui sont portés !
Rappelons que le 15 juillet dernier, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis avait rejeté la demande de libération de Slim Chiboub dans l’affaire relative à la société d’électricité de Rades.
Le juge d’instruction du pôle judiciaire et financier avait par ailleurs émis, le 9 mars dernier, un jugement en faveur de la libération conditionnelle de Slim Chiboub, contre un dépôt de garantie d’un million de dinars mais le procureur de la République du tribunal de première instance de Tunis a interjeté appel de sa libération.
Slim Chiboub est revenu en Tunisie, le 18 novembre dernier d’Abou Dhabi où il était en exil depuis janvier 2011 afin de se confronter à la justice et faire appel des jugements prononcés à son encontre par contumace, avait-il annoncé quelques jours auparavant.
A son arrivée à Tunis, il a comparu devant la Chambre criminelle n°5 du Tribunal de première instance de Tunis pour faire opposition à deux jugements prononcés contre lui. Or, il s’est avéré qu’il était poursuivi dans d’autres affaires dont celle de blanchiment d’argent.
Un mandat de dépôt et une interdiction de voyager ont été émis contre lui et il a été emprisonné à la prison de Mornaguia.
Un projet de loi relatif à la réconciliation a été proposé par le président de la République Béji Caïd Essebsi lors d’un conseil ministériel qui a eu lieu au palais de Carthage mardi 14 juillet, mais ne viserait pas les membres de la famille de Ben Ali avait annoncé mercredi 15 juillet Béji Caïd Essebsi.