Alors que le souffle de la révolution tunisienne donne le jour à de nombreuses initiatives dans le domaine du développement local, il est intéressant de constater que la coopération bilatérale avec plusieurs pays voisins et amis connait une remarquable embellie.
En ce sens, une délégation néerlandaise d’horticulture visite actuellement notre pays à l’invitation de l’ambassade des Pays-Bas en Tunisie. Cette délégation a pour objectif premier de découvrir le secteur horticole tunisien et d’étudier la faisabilité de projets potentiels. Composée de plusieurs « decision makers », cette délégation pourrait envisager la création de projets à l’import et l’export.
Dans cet esprit, la terre légère et sablonneuse du centre-ouest de la Tunisie se prête à merveille à la culture de fleurs dont les plus emblématiques sont les tulipes, les iris, les crocus et les narcisses. Dès lors, allons-nous vers une possible culture de tulipes dans la steppe tunisienne ? Verrons-nous des entrepreneurs tunisiens et néerlandais faire naître une nouvelle horticulture à Kasserine ou Sidi Bouzid ?
L’avenir le dira. Soulignons toutefois que des contacts entre nos deux pays existaient dans ce domaine mais avaient été rompus durant les années 80. Ils reprennent aujourd’hui à l’initiative de Caroline Weijers, ambassadeur des Pays-Bas en Tunisie. La filière néerlandaise de l’agriculture, rappelons-le, jouit de la deuxième place à l’échelle mondiale.
Par ailleurs, depuis le 14 janvier, les Pays-Bas ont apporté leur soutien à la Tunisie de diverses manières. Dès les premiers jours de la révolution, un don de la Croix-Rouge néerlandaise a été adressé aux victimes de la situation politique. Ensuite, le gouvernement néerlandais a mis à la disposition des organismes chargés des réfugiés en provenance de Libye 2 millions et demis d’euros. Enfin, le ministre des Affaires européennes et de la coopération internationale des Pays-Bas était en mars dernier en Tunisie afin de diversifier l’aide au développement.