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RSIFF 2024 – Une conversation sincère avec Benedict Cumberbatch

par Neïla DRISS
mercredi 11 décembre 2024 08:00
dans Culture
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Benedict Cumberbatch, acteur britannique de renommée mondiale, a été l’un des invités d’honneur de la 4ᵉ édition du Festival International du Film de la Mer Rouge (RSIFF 2024). Lors de cet événement, l’acteur a pris part à une conversation avec le public, où il a parlé de sa carrière, de ses inspirations personnelles, de ses rôles les plus marquants, et de ses expériences de vie. Cet échange a été l’un des moments forts du festival, attirant une foule d’une ampleur impressionnante. L’Auditorium était comble, et l’enthousiasme du public ne faisait aucun doute.

Un public enthousiaste

Avant son arrivée sur scène, une vidéo de présentation a été projetée, montrant des extraits de ses films les plus emblématiques, retraçant ainsi l’étendue de son impressionnante carrière. Le public attendait avec impatience de pouvoir enfin entendre l’acteur, et lorsqu’il est apparu sur scène, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements.

Un salut en arabe et une atmosphère chaleureuse

Dès son entrée, Benedict Cumberbatch a surpris et charmé le public en saluant en arabe. Un geste simple, mais qui a immédiatement instauré une connexion chaleureuse avec l’audience locale. Cela a renforcé l’idée que cet échange allait être bien plus qu’une simple interview : il s’agissait d’un moment d’échange authentique, où l’acteur était prêt à partager des aspects plus personnels de sa vie et de sa carrière.

 

 

Les débuts dans une famille d’artistes et un rêve d’avocat

L’un des premiers sujets abordés par Benedict Cumberbatch a été son enfance. Élevé dans une famille d’artistes — ses deux parents étaient acteurs — il a révélé que, contre toute attente, ses parents ne l’ont pas encouragé à suivre leurs traces. « Non, bien au contraire, » a-t-il affirmé. « C’était difficile, pas de vacances, une vie pas structurée. Ils voulaient pour moi une vie plus stable. Ils voulaient le meilleur pour moi. »

Il a toutefois précisé que, même sans leur soutien direct pour une carrière d’acteur, il a grandi dans une maison « pleine d’amour« , où l’art, la musique, et la culture étaient omniprésents. « Nous étions une famille de classe moyenne, mais nous étions entourés d’art, de musiciens et de culture« , a-t-il expliqué. À un âge précoce, Benedict rêvait de devenir avocat, plus précisément un pénaliste, fasciné par le monde des crimes.

Ce n’est qu’après avoir mûri et pris du recul qu’il a décidé de se tourner vers le métier d’acteur. « Je suis heureux aujourd’hui de savoir qu’ils sont fiers de moi. Sans eux, je n’aurais pas pu commencer, » a-t-il souligné avec émotion.

 

 

Un adolescent effrayé sur les planches du théâtre

Benedict a évoqué ses premiers pas dans le théâtre à l’âge de 12 ans. « J’étais effrayé, » a-t-il avoué en parlant de sa première expérience scénique. « C’était à l’école. Nous répétions pendant trois à quatre mois, puis il y avait trois jours de représentations. » L’acteur a expliqué qu’au début, la directrice de la pièce lui faisait de nombreuses remarques. « Elle nous poussait à être très concentrés, ce qui m’a un peu effrayé au début. Mais les deuxième et troisième représentations se sont mieux passées.« 

Il a mentionné qu’il jouait « tous les rôles, tous les âges » et même « des rôles de sexes opposés« . « Imaginez un adolescent de 13 ans qui devait lire un texte ancien avec un accent contemporain, ou au contraire, un texte contemporain avec un accent d’époque, » a-t-il détaillé. L’école a joué un rôle déterminant dans sa formation, l’aidant à développer sa diction et son aisance sur scène. Malgré cette initiation théâtrale précoce, il n’a véritablement commencé sa carrière professionnelle qu’à l’âge de 26 ans.

 

 

Un voyage en Inde, un tournant spirituel

Avant de se lancer pleinement dans le métier d’acteur, Benedict a passé six mois à Darjeeling, en Inde, où il enseignait dans une maison tenue par un prêtre tibétain. Il a donné des cours d’anglais et d’environnement à des élèves de tous âges, dans des classes souvent hétérogènes. « C’était fascinant de voir des élèves de 12 ans apprendre aux côtés d’adultes. Ils ont appris de moi, mais moi aussi, j’ai énormément appris d’eux. » Pour lui, ce n’était pas seulement un enseignement classique, mais aussi une véritable immersion dans une culture différente. « J’ai appris leurs traditions, leurs croyances. J’ai découvert un monde très différent. »

Mais ce n’est pas seulement l’enseignement qui a marqué cette période. Benedict a profondément été transformé par son immersion dans la culture locale et par sa rencontre avec le bouddhisme. « J’étais en altitude, contemplant le monde d’en haut. C’était une expérience spirituelle intense, comme un message intérieur qui m’avait guidé là-bas. »

Le bouddhisme, découvert à travers des échanges avec des prêtres tibétains, a profondément influencé sa vision de la vie. Il raconte avec émotion une semaine de méditation passée en leur compagnie : « Nous étions un petit groupe, comprenant un Allemand et moi. Pendant une semaine, nous avons prié, mangé très peu et plongé dans un silence introspectif. J’ai appris que Dieu n’est pas quelque chose d’extérieur mais qu’il réside en nous. Cette idée que nous sommes tous connectés par des ondes, ces vibrations invisibles qui unissent les êtres humains, a été une révélation. »

Cette expérience spirituelle lui a également appris à accepter le karma et à apprécier la sérénité. « Le bouddhisme m’a appris à rester calme face aux aléas de la vie. Cela m’a donné des outils pour gérer les pressions et les défis, tant personnels que professionnels. »

Après cette retraite, il a approfondi sa pratique de la méditation, un rituel qu’il continue de suivre. « Cela m’aide à recentrer mon esprit, surtout après des rôles intenses. J’ai appris à apprécier le moment présent, à être en paix avec moi-même et avec les autres. »

 

 

Le théâtre : une passion intacte après 10 ans de cinéma

Benedict a partagé son amour inébranlable pour le théâtre, en particulier sa pratique de « passer du cinéma au théâtre« . « J’adore le théâtre. Cela fait 10 ans que je fais cette transition, » a-t-il souligné. Mais il a aussi admis que ce n’était pas toujours facile : « C’est difficile, surtout quand on doit incarner des rôles comme Hamlet plus de 96 fois. » Il a expliqué qu’il avait évolué au fil de ces répétitions et performances.

L’un des aspects fascinants qu’il a abordés est la manière dont les acteurs contrôlent leurs émotions sur scène. « Vous savez qu’on peut arriver à contrôler nos battements de cœur sur scène ? » a-t-il demandé au public, visiblement passionné par cet aspect technique et émotionnel du métier.

Des rôles émotionnellement intenses : Stephen Hawking, Alan Turing et bien d’autres

Benedict a discuté de certains de ses rôles les plus émotionnellement complexes, notamment celui de Stephen Hawking dans Hawking: La Tête dans les Étoiles (2004) et d’Alan Turing dans Imitation Game (2014). Il a expliqué que jouer des personnages réels est souvent éprouvant, car il doit non seulement comprendre ces individus, mais aussi transmettre leur souffrance et leurs luttes personnelles. « Lorsque j’ai joué Stephen Hawking, j’ai eu la chance de le rencontrer en personne et de discuter avec lui du rôle, qui était très difficile. Ensuite lorsqu’il a fallu jouer sa maladie, je me demandais comment le voir alors qu’il était malade, et qu’il n’avait que 30 mn pour répondre à mes questions » a-t-il précisé.

« Jouer Alan Turing dans The Imitation Game a été bouleversant. Découvrir sa vie, ses souffrances, et sa fin tragique m’a profondément touché. C’était un héros, quelqu’un qui a changé le cours de l’Histoire, mais qui a été persécuté à cause de son homosexualité. Cela m’a marqué émotionnellement. »

Il a également partagé son expérience avec The Power of the Dog, un rôle qui lui a valu une nomination aux Oscars : « Ce film, inspiré d’un roman, a été tourné après la période de Covid. Retrouver une équipe après l’isolement a été très émouvant. Le personnage que j’ai joué m’a permis d’explorer des zones sombres et complexes de la psychologie humaine. »

 

 

Le défi du Docteur Strange

Parlant de son rôle emblématique dans l’univers Marvel, Benedict a admis avoir ressenti une certaine appréhension : « Docteur Strange est un personnage complexe, mais ce n’est pas un Dieu. C’est un académicien qui veut contrôler les événements à tout prix. J’ai aimé explorer cette dualité. » Il a également mentionné Martin Freeman, son partenaire dans Sherlock, qu’il considère comme un talentueux acteur et musicien.

La gestion des émotions : entre thérapie et résilience

Lorsqu’on lui a demandé comment il gérait les impacts psychologiques de ses rôles, Benedict a répondu avec sincérité : « Il faut beaucoup de thérapie et une grande discipline. Jouer des personnages tourmentés peut être épuisant. Mais cela me donne aussi des expériences de vie incroyables. »

Il a expliqué que la méditation, combinée à son amour pour sa famille, l’aidait à trouver un équilibre. « Je reste ancré grâce à ma femme et mes enfants. À la maison, je suis avant tout un père. C’est là que je retrouve une stabilité, loin des tumultes des plateaux. »

 

 

Collaborations avec des réalisateurs de renom

Benedict a ensuite partagé ses expériences de tournage avec des réalisateurs emblématiques, soulignant à quel point ces collaborations ont enrichi sa carrière. Il a parlé de sa relation professionnelle avec Wes Anderson, connu pour son obsession du détail : « J’ai travaillé avec lui à 46 ans. Il m’a fait répéter une scène 48 fois ! Mais c’est ce perfectionnisme qui rend son travail unique. Avec Wes, on apprend énormément. »

Il a également évoqué Steve McQueen, réalisateur de 12 Years a Slave, qui l’a profondément marqué : « Avant même de recevoir un Oscar, Steve m’a beaucoup soutenu. Il est à l’écoute, encourage les idées, et voit les choses avec un immense courage. Travailler avec lui a été une grande leçon. »

Enfin, il a mentionné son expérience avec Steven Spielberg, soulignant l’intelligence et la maîtrise de ce dernier. « Spielberg est un visionnaire, quelqu’un qui sait exactement ce qu’il veut tout en laissant les acteurs exprimer leur créativité. »

La voix, un outil essentiel dans son métier

Lors de la conversation, Benedict a également parlé de l’importance de la voix dans son métier. « Je sais imiter des voix, c’est quelque chose que j’ai appris avec le temps. La voix est un outil essentiel pour un acteur. Il existe des techniques pour l’utiliser efficacement, » a-t-il expliqué. Sa maîtrise de la voix lui permet de jouer des rôles divers, avec une grande précision et une capacité à captiver son audience.

 

 

La passion pour le football

Benedict Cumberbatch a aussi partagé une facette plus personnelle de sa vie, en parlant de sa passion pour le football. « Je suis fan de foot. Je vis à Londres, mais mon club préféré n’a rien à voir avec l’endroit où j’habite, » a-t-il expliqué, soulignant l’ironie de cette situation. Mais ce n’était pas tout. Il a précisé qu’il avait trois enfants, et que la passion pour le football était également partagée avec eux. « Ils aiment aussi le foot, et nous jouons ensemble au foot, » a-t-il ajouté avec un sourire.

Il a aussi mentionné qu’il soutenait souvent l’équipe nationale britannique. « Je suis souvent l’équipe nationale britannique, et j’ai été aux finales de l’Europe. Et au premier but, la joie des Italiens a uni tout le public. Le foot unis les gens » a-t-il exprimé, montrant l’impact du sport sur la cohésion sociale et son propre enthousiasme lors des grands événements sportifs. Le football, pour lui, va au-delà de l’aspect compétitif, il voit le sport comme un vecteur de rassemblement et de solidarité entre les gens.

Une personnalité complexe et spirituelle

Au-delà de son talent indéniable, Benedict Cumberbatch a laissé l’impression d’un homme profondément spirituel, en quête de connexions humaines et de vérité. Ses choix de rôles reflètent cette profondeur, mêlant défis intellectuels et émotionnels. À travers son échange avec le public du RSIFF 2024, il a offert un aperçu rare non seulement de son métier, mais aussi de sa philosophie de vie.

Son amour pour l’art, son respect des traditions spirituelles, et son humilité face à la vie font de lui non seulement un acteur brillant, mais aussi une personnalité qui inspire.

Neïla Driss

Benedict Cumberbatch, acteur britannique de renommée mondiale, a été l’un des invités d’honneur de la 4ᵉ édition du Festival International du Film de la Mer Rouge (RSIFF 2024). Lors de cet événement, l’acteur a pris part à une conversation avec le public, où il a parlé de sa carrière, de ses inspirations personnelles, de ses rôles les plus marquants, et de ses expériences de vie. Cet échange a été l’un des moments forts du festival, attirant une foule d’une ampleur impressionnante. L’Auditorium était comble, et l’enthousiasme du public ne faisait aucun doute.

Un public enthousiaste

Avant son arrivée sur scène, une vidéo de présentation a été projetée, montrant des extraits de ses films les plus emblématiques, retraçant ainsi l’étendue de son impressionnante carrière. Le public attendait avec impatience de pouvoir enfin entendre l’acteur, et lorsqu’il est apparu sur scène, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements.

Un salut en arabe et une atmosphère chaleureuse

Dès son entrée, Benedict Cumberbatch a surpris et charmé le public en saluant en arabe. Un geste simple, mais qui a immédiatement instauré une connexion chaleureuse avec l’audience locale. Cela a renforcé l’idée que cet échange allait être bien plus qu’une simple interview : il s’agissait d’un moment d’échange authentique, où l’acteur était prêt à partager des aspects plus personnels de sa vie et de sa carrière.

 

 

Les débuts dans une famille d’artistes et un rêve d’avocat

L’un des premiers sujets abordés par Benedict Cumberbatch a été son enfance. Élevé dans une famille d’artistes — ses deux parents étaient acteurs — il a révélé que, contre toute attente, ses parents ne l’ont pas encouragé à suivre leurs traces. « Non, bien au contraire, » a-t-il affirmé. « C’était difficile, pas de vacances, une vie pas structurée. Ils voulaient pour moi une vie plus stable. Ils voulaient le meilleur pour moi. »

Il a toutefois précisé que, même sans leur soutien direct pour une carrière d’acteur, il a grandi dans une maison « pleine d’amour« , où l’art, la musique, et la culture étaient omniprésents. « Nous étions une famille de classe moyenne, mais nous étions entourés d’art, de musiciens et de culture« , a-t-il expliqué. À un âge précoce, Benedict rêvait de devenir avocat, plus précisément un pénaliste, fasciné par le monde des crimes.

Ce n’est qu’après avoir mûri et pris du recul qu’il a décidé de se tourner vers le métier d’acteur. « Je suis heureux aujourd’hui de savoir qu’ils sont fiers de moi. Sans eux, je n’aurais pas pu commencer, » a-t-il souligné avec émotion.

 

 

Un adolescent effrayé sur les planches du théâtre

Benedict a évoqué ses premiers pas dans le théâtre à l’âge de 12 ans. « J’étais effrayé, » a-t-il avoué en parlant de sa première expérience scénique. « C’était à l’école. Nous répétions pendant trois à quatre mois, puis il y avait trois jours de représentations. » L’acteur a expliqué qu’au début, la directrice de la pièce lui faisait de nombreuses remarques. « Elle nous poussait à être très concentrés, ce qui m’a un peu effrayé au début. Mais les deuxième et troisième représentations se sont mieux passées.« 

Il a mentionné qu’il jouait « tous les rôles, tous les âges » et même « des rôles de sexes opposés« . « Imaginez un adolescent de 13 ans qui devait lire un texte ancien avec un accent contemporain, ou au contraire, un texte contemporain avec un accent d’époque, » a-t-il détaillé. L’école a joué un rôle déterminant dans sa formation, l’aidant à développer sa diction et son aisance sur scène. Malgré cette initiation théâtrale précoce, il n’a véritablement commencé sa carrière professionnelle qu’à l’âge de 26 ans.

 

 

Un voyage en Inde, un tournant spirituel

Avant de se lancer pleinement dans le métier d’acteur, Benedict a passé six mois à Darjeeling, en Inde, où il enseignait dans une maison tenue par un prêtre tibétain. Il a donné des cours d’anglais et d’environnement à des élèves de tous âges, dans des classes souvent hétérogènes. « C’était fascinant de voir des élèves de 12 ans apprendre aux côtés d’adultes. Ils ont appris de moi, mais moi aussi, j’ai énormément appris d’eux. » Pour lui, ce n’était pas seulement un enseignement classique, mais aussi une véritable immersion dans une culture différente. « J’ai appris leurs traditions, leurs croyances. J’ai découvert un monde très différent. »

Mais ce n’est pas seulement l’enseignement qui a marqué cette période. Benedict a profondément été transformé par son immersion dans la culture locale et par sa rencontre avec le bouddhisme. « J’étais en altitude, contemplant le monde d’en haut. C’était une expérience spirituelle intense, comme un message intérieur qui m’avait guidé là-bas. »

Le bouddhisme, découvert à travers des échanges avec des prêtres tibétains, a profondément influencé sa vision de la vie. Il raconte avec émotion une semaine de méditation passée en leur compagnie : « Nous étions un petit groupe, comprenant un Allemand et moi. Pendant une semaine, nous avons prié, mangé très peu et plongé dans un silence introspectif. J’ai appris que Dieu n’est pas quelque chose d’extérieur mais qu’il réside en nous. Cette idée que nous sommes tous connectés par des ondes, ces vibrations invisibles qui unissent les êtres humains, a été une révélation. »

Cette expérience spirituelle lui a également appris à accepter le karma et à apprécier la sérénité. « Le bouddhisme m’a appris à rester calme face aux aléas de la vie. Cela m’a donné des outils pour gérer les pressions et les défis, tant personnels que professionnels. »

Après cette retraite, il a approfondi sa pratique de la méditation, un rituel qu’il continue de suivre. « Cela m’aide à recentrer mon esprit, surtout après des rôles intenses. J’ai appris à apprécier le moment présent, à être en paix avec moi-même et avec les autres. »

 

 

Le théâtre : une passion intacte après 10 ans de cinéma

Benedict a partagé son amour inébranlable pour le théâtre, en particulier sa pratique de « passer du cinéma au théâtre« . « J’adore le théâtre. Cela fait 10 ans que je fais cette transition, » a-t-il souligné. Mais il a aussi admis que ce n’était pas toujours facile : « C’est difficile, surtout quand on doit incarner des rôles comme Hamlet plus de 96 fois. » Il a expliqué qu’il avait évolué au fil de ces répétitions et performances.

L’un des aspects fascinants qu’il a abordés est la manière dont les acteurs contrôlent leurs émotions sur scène. « Vous savez qu’on peut arriver à contrôler nos battements de cœur sur scène ? » a-t-il demandé au public, visiblement passionné par cet aspect technique et émotionnel du métier.

Des rôles émotionnellement intenses : Stephen Hawking, Alan Turing et bien d’autres

Benedict a discuté de certains de ses rôles les plus émotionnellement complexes, notamment celui de Stephen Hawking dans Hawking: La Tête dans les Étoiles (2004) et d’Alan Turing dans Imitation Game (2014). Il a expliqué que jouer des personnages réels est souvent éprouvant, car il doit non seulement comprendre ces individus, mais aussi transmettre leur souffrance et leurs luttes personnelles. « Lorsque j’ai joué Stephen Hawking, j’ai eu la chance de le rencontrer en personne et de discuter avec lui du rôle, qui était très difficile. Ensuite lorsqu’il a fallu jouer sa maladie, je me demandais comment le voir alors qu’il était malade, et qu’il n’avait que 30 mn pour répondre à mes questions » a-t-il précisé.

« Jouer Alan Turing dans The Imitation Game a été bouleversant. Découvrir sa vie, ses souffrances, et sa fin tragique m’a profondément touché. C’était un héros, quelqu’un qui a changé le cours de l’Histoire, mais qui a été persécuté à cause de son homosexualité. Cela m’a marqué émotionnellement. »

Il a également partagé son expérience avec The Power of the Dog, un rôle qui lui a valu une nomination aux Oscars : « Ce film, inspiré d’un roman, a été tourné après la période de Covid. Retrouver une équipe après l’isolement a été très émouvant. Le personnage que j’ai joué m’a permis d’explorer des zones sombres et complexes de la psychologie humaine. »

 

 

Le défi du Docteur Strange

Parlant de son rôle emblématique dans l’univers Marvel, Benedict a admis avoir ressenti une certaine appréhension : « Docteur Strange est un personnage complexe, mais ce n’est pas un Dieu. C’est un académicien qui veut contrôler les événements à tout prix. J’ai aimé explorer cette dualité. » Il a également mentionné Martin Freeman, son partenaire dans Sherlock, qu’il considère comme un talentueux acteur et musicien.

La gestion des émotions : entre thérapie et résilience

Lorsqu’on lui a demandé comment il gérait les impacts psychologiques de ses rôles, Benedict a répondu avec sincérité : « Il faut beaucoup de thérapie et une grande discipline. Jouer des personnages tourmentés peut être épuisant. Mais cela me donne aussi des expériences de vie incroyables. »

Il a expliqué que la méditation, combinée à son amour pour sa famille, l’aidait à trouver un équilibre. « Je reste ancré grâce à ma femme et mes enfants. À la maison, je suis avant tout un père. C’est là que je retrouve une stabilité, loin des tumultes des plateaux. »

 

 

Collaborations avec des réalisateurs de renom

Benedict a ensuite partagé ses expériences de tournage avec des réalisateurs emblématiques, soulignant à quel point ces collaborations ont enrichi sa carrière. Il a parlé de sa relation professionnelle avec Wes Anderson, connu pour son obsession du détail : « J’ai travaillé avec lui à 46 ans. Il m’a fait répéter une scène 48 fois ! Mais c’est ce perfectionnisme qui rend son travail unique. Avec Wes, on apprend énormément. »

Il a également évoqué Steve McQueen, réalisateur de 12 Years a Slave, qui l’a profondément marqué : « Avant même de recevoir un Oscar, Steve m’a beaucoup soutenu. Il est à l’écoute, encourage les idées, et voit les choses avec un immense courage. Travailler avec lui a été une grande leçon. »

Enfin, il a mentionné son expérience avec Steven Spielberg, soulignant l’intelligence et la maîtrise de ce dernier. « Spielberg est un visionnaire, quelqu’un qui sait exactement ce qu’il veut tout en laissant les acteurs exprimer leur créativité. »

La voix, un outil essentiel dans son métier

Lors de la conversation, Benedict a également parlé de l’importance de la voix dans son métier. « Je sais imiter des voix, c’est quelque chose que j’ai appris avec le temps. La voix est un outil essentiel pour un acteur. Il existe des techniques pour l’utiliser efficacement, » a-t-il expliqué. Sa maîtrise de la voix lui permet de jouer des rôles divers, avec une grande précision et une capacité à captiver son audience.

 

 

La passion pour le football

Benedict Cumberbatch a aussi partagé une facette plus personnelle de sa vie, en parlant de sa passion pour le football. « Je suis fan de foot. Je vis à Londres, mais mon club préféré n’a rien à voir avec l’endroit où j’habite, » a-t-il expliqué, soulignant l’ironie de cette situation. Mais ce n’était pas tout. Il a précisé qu’il avait trois enfants, et que la passion pour le football était également partagée avec eux. « Ils aiment aussi le foot, et nous jouons ensemble au foot, » a-t-il ajouté avec un sourire.

Il a aussi mentionné qu’il soutenait souvent l’équipe nationale britannique. « Je suis souvent l’équipe nationale britannique, et j’ai été aux finales de l’Europe. Et au premier but, la joie des Italiens a uni tout le public. Le foot unis les gens » a-t-il exprimé, montrant l’impact du sport sur la cohésion sociale et son propre enthousiasme lors des grands événements sportifs. Le football, pour lui, va au-delà de l’aspect compétitif, il voit le sport comme un vecteur de rassemblement et de solidarité entre les gens.

Une personnalité complexe et spirituelle

Au-delà de son talent indéniable, Benedict Cumberbatch a laissé l’impression d’un homme profondément spirituel, en quête de connexions humaines et de vérité. Ses choix de rôles reflètent cette profondeur, mêlant défis intellectuels et émotionnels. À travers son échange avec le public du RSIFF 2024, il a offert un aperçu rare non seulement de son métier, mais aussi de sa philosophie de vie.

Son amour pour l’art, son respect des traditions spirituelles, et son humilité face à la vie font de lui non seulement un acteur brillant, mais aussi une personnalité qui inspire.

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Tags: ActeurBenedict CumberbatchCinémaFestivalFestival International du Film de la Mer RougeRed Sea International Film FestivalRSIFFRSIFF 2024
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