C’est avec le soutien du Goethe Institut et l’appui de la coopération tuniso-allemande dans le domaine de l’écologie et la protection de l’environnement, que le Collectif Broudou vient de publier un ensemble dédié à l’huile d’olive.
En 232 pages, le Collectif Broudou vient de publier un ouvrage des plus singuliers à propos de l’huile d’olive. Il s’agit du second volume de Broudou qui, en janvier 2022, avait fait paraître un premier opus consacré au pain.
Publication de Tunisia Food Future, ce volume poursuit la même démarche antérieurement initiée par le collectif. Cette plateforme évolue à la confluence fertile et parfois imperceptible de l’art, l’écologie et la nourriture.
Espace de création artistique et d’expérimentation, Broudou et son prolongement Food Future Imaginaries, investissent un champ cognitif global – ici l’huile d’olive – pour le décrypter selon diverses approches et dans une interdisciplinarité assumée.
Ce projet collectif est piloté par trois énergies qui conjuguent leurs réflexions et leurs profils professionnels. Aziza Gorgi est une artiste et designer qui travaille sur plusieurs supports y compris l’éditorial. Emily Sarsam, artiste et programmatrice culturelle, est tournée vers la gestion créative du projet. Yasmine Houamed est pour sa part chercheure en anthropologie de l’alimentation.
Ce trio a rassemblé dix-neuf contributions qui forment un ensemble remarquable et un puzzle savoureux. L’huile d’olive y est abordée par le biais de l’histoire, de la mémoire collective et des enjeux contemporains. Elle fait également l’objet de nombreuses digressions artistiques et documentaires.
Le tout débouche sur un volume de grande teneur, comptant des contributions tunisiennes et étrangères dans un même moule déployé en trois langues (anglais, arabe et français).
Pour donner une idée de la diversité des points de vue, mentionnons que parmi les textes croisés qui se rejoignent dans la même trame textuelle et iconographique, cohabitent ceux de spécialistes du dialogue culturel sur la nourriture, de photographes, de nutritionnistes ou d’écrivains.
Enfin, l’appui du Goethe Institut à cette initiative est une confirmation de l’élan pris avec le premier volume de Broudou. Cet appui concrétise à la fois la vocation de cet organisme culturel allemand à soutenir les initiatives citoyennes et la priorité donnée par l’institut aux questions écologiques et environnementales.
Enfin, pour mémoire, la revue Broudou tire son nom d’un terme qui en langue tunisienne, désigne un bouillon de légumes. Par extrapolation, ce bouillon devient le récipient d’un remarquable bouillonnement où se conjuguent les recherches scientifiques, les recettes culinaires, les essais critiques, les approches artistiques et plusieurs formats expérimentaux.