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Accueil Culture

CIFF 44 – « Je reviendrai là-bas », la redécouverte de l’histoire et de l’identité de la Tunisie à travers un chanteur

par Neïla DRISS
lundi 19 décembre 2022 23:50
dans Culture
CIFF 44 – "Je reviendrai là-bas", la redécouverte de l'histoire et de l'identité de la Tunisie à travers un chanteur
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Sélectionné en compétition Horizons du Cinéma Arabe de la 44ème édition du Festival International du Film du Caire (CIFF), le documentaire tunisien « Je reviendrai là-bas », réalisé par Yassine Redissi, raconte l’histoire d’Henri Tibi, un chanteur de La Goulette qui chante son amour de la Tunisie depuis une rue de France, et dont une vidéo a été largement partagée sur YouTube peu après la révolution et avait suscité l’enthousiasme de nombreux Tunisiens, y compris Yassine.

Plus tard, alors que par hasard, il feuilletait un livre sur La Goulette, Yassine a retrouvé ce même chanteur et avait eu envie d’en savoir un peu plus sur lui. Intrigué par l’histoire de cet homme qui exprime tant d’amour et de nostalgie pour son pays d’origine, Yassine a décidé de creuser davantage et de faire un film pour explorer plus en profondeur la vie de cet homme. Le résultat est une œuvre qui va bien au-delà de la simple biographie d’Henri Tibi. En effet, le film Je reviendrai là-bas nous permet de découvrir différents niveaux de lecture, allant de la vie de l’homme à l’histoire et l’identité de la Tunisie.

Le cinéaste a débuté le projet en 2016 en tendant la main à Mustapha Chalbi, l’auteur du livre, avec lequel il a commencé sa première interview, ce qui a lancé un voyage de sept ans pour la réalisation de Je reviendrai là-bas. Malgré le fait qu’il ait dû financer le film en grande partie lui-même et qu’il ait effectué la plupart des tâches seul (écriture, réalisation, montage, sous-titrage en français et anglais), le jeune réalisateur était motivé par l’histoire qui l’a touché personnellement et dont il était sûr qu’elle touchera aussi le public tunisien en général.

Or quelle belle surprise de constater qu’en dehors des tunisiens, Je reviendrai là-bas pouvait également émouvoir les étrangers, et c’est ce qu’il s’est passé lors de la projection du film au Festival International du Film du Caire. En effet, Je reviendrai là-bas a eu un grand succès lors de ses quatre projections dans le cadre de ce festival. Le bouche à oreilles, dès la première, a attiré les cinéphiles et les professionnels du cinéma, qui sont venus en très grand nombre découvrir ce film si touchant et attendrissant.

Stupeur et déception de tous d’ailleurs lorsque lors de la cérémonie de clôture, le film n’a remporté qu’une mention du jury. Il méritait bien plus.

Un débat avait suivi la première du film au CIFF:

Voici l’avis de Mina El Naggar, réalisateur, acteur et cofondateur du Festival Medfest :
 

C’est Amir Ramsès, le directeur général du CIFF, qui a personnellement sélectionné le film pour être présenté au festival. En effet, Je reviendrai là-bas s’inscrit dans la même lignée et thème que ses propres longs métrages documentaires Jews of Egypt I et II (2013 et 2014). Ces trois films rendent hommage à une période lumineuse de l’histoire de l’Égypte et de la Tunisie, où les différentes communautés cohabitaient pacifiquement.

 

 

Je reviendrai là-bas nous fait tout d’abord découvrir Henri Tibi, un personnage hors du commun, qui a consacré presque toute sa vie à la Tunisie, son pays natal, dont il était plus qu’amoureux et qu’il espérait revoir un jour, et à ses animaux pour lesquels il avait fait beaucoup de sacrifices. Il avait choisi de vivre comme un chanteur de rue, un saltimbanque, un hippie quelque part, préférant la liberté à tout prix plutôt que la sécurité financière. Le documentaire permet de faire connaissance avec ce personnage haut en couleurs, à travers les chansons, les textes et les milliers de photos qu’il a laissées. Sans oublier les souvenirs de ses anciens amis et même des personnes qu’il a rencontré en France.

Ensuite, le film présente un pan de l’histoire de la Tunisie, à travers les yeux d’Henri Tibi et des personnes qui l’ont côtoyé. Il montre une époque pendant laquelle la Tunisie était un pays où les communautés musulmane, juive, arabe, berbère, maltaise, italienne, sicilienne et autres, pouvaient cohabiter ensemble, dans une atmosphère pacifique, amicale, voire même familiale. C’est une Tunisie de la convivialité, de la tolérance et du vivre-ensemble que nous découvrons, une Tunisie que nos parents nous ont racontée, mais que nous n’avons pas forcément connue. Le film nous permet de voir que cette Tunisie n’était pas un rêve, mais une réalité.

Enfin, le film raconte comment Yassine, et son ami Slim Ben Ammar, qu’il a entrainé avec lui dans son aventure, ont décidé de faire resusciter un patrimoine culturel et immatériel de la Tunisie suite à la découverte de cette vidéo. Ils ont consacré plusieurs années de leur vie à la recherche d’Henri Tibi, à la compréhension de son époque et de sa musique, pour les faire revivre à travers les chansons, les textes, les photos et le documentaire. Ils ont ainsi créé un lien entre les générations passées, les générations actuelles et peut-être même futures, pour que la Tunisie ne perde jamais son identité et son histoire. Et qui sait, leur expérience servira peut-être d’exemple à d’autres jeunes tunisiens, qui pourraient faire de même et partir à la découverte d’artistes ou de personnalités tunisiennes inconnues du grand public, mais qui ont fait un grand apport à la culture tunisienne ?!

 

 

En fait, Je reviendrai là-bas est un documentaire qui permet de découvrir différentes facettes de la Tunisie. Il est intéressant de voir comment ces jeunes Tunisiens se sont appropriés l’histoire de leur pays, comment ils ont voulu la faire revivre à travers un personnage atypique comme Henri Tibi. Ce film est un hommage à la Tunisie et à sa culture. Mais il est aussi quelque part universel, ce qui explique peut-être le succès qu’il a eu auprès du public égyptien qui a ressenti l’émotion dégagée par ce film, l’a comprise et y a adhéré. Les applaudissements à la fin de la projection et les débats qui ont suivi en témoignent.

Je reviendrai là-bas devrait non seulement être programmé dans les salles de cinéma, mais devrait l’être aussi dans toutes les espaces culturels, écoles, lycées et universités du pays. Il devrait être suivi de débats, pour permettre aux jeunes de découvrir cette histoire de leur pays et leur donner envie de suivre l’exemple de ce jeune réalisateur. Cela permettrait aussi à cette jeunesse de comprendre l’importance de la préservation du patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel, et de savoir le transmettre aux générations futures et permettre à la Tunisie de préserver son identité.

Neïla Driss

Tags: CIFFCIFF 2022CIFF 44cinéma tunisienCritique de filmDocumentaireFestival International du Film du CaireFilmJe reviendrais là bas
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