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JCC 2025 – Une édition entre renouveau et mémoire

par Neïla DRISS
lundi 8 décembre 2025 08:00
dans Culture, Épingle
JCC 2025 Tarek Ben Chaabane

Un point de presse a été organisé pour présenter la 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025. Si le programme avait déjà été largement dévoilé sur la page Facebook du festival, cette rencontre a permis de mieux comprendre la vision de cette édition et les nouveautés qu’elle introduit.

On y retrouve les sections classiques — compétitions officielles de longs et courts métrages, sélection hors compétition, panorama du cinéma tunisien et différents focus — mais aussi quelques nouveautés.

Comme chaque année, parmi les plus attendues figure la section Cinéma du monde, véritable respiration internationale du festival, où les cinéphiles espèrent découvrir les grands films de l’année souvent absents de nos écrans tunisiens.
Cette année, quatre titres y sont particulièrement remarquables : trois films représentant leurs pays à l’Oscar du meilleur film international — Late Shift, de Petra Biondina Volpe, choisi par la Suisse ; Sirat d’Olivier Laxe, Prix du Jury ex æquo à Cannes et représentant l’Espagne ; et O Agente Secreto de Kleber Mendonça Filho, récompensé à Cannes par les Prix de la mise en scène, du meilleur acteur et FIPRESCI, et représentant le Brésil. À ceux-là s’ajoute Zan o Bachech (Woman and Child) de l’Iranien Saeed Roustayi, sélectionné en compétition officielle à Cannes en mai dernier. De très beaux films, prometteurs d’un large engouement auprès du public tunisien.

Retour aux sources et hommage au cinéma palestinien

Tarek Ben Chaabane, directeur de cette 36ᵉ édition et président du comité d’organisation, a ouvert la rencontre en remerciant son équipe, composée en grande majorité de jeunes collaborateurs. Il a ensuite exposé les grandes lignes de cette édition, conçue comme un retour à l’esprit d’origine des JCC : mettre à l’honneur les films d’auteur et les cinémas du monde arabe et africain.

Le cinéma palestinien en sera cette année le fil conducteur et sera présent dans plusieurs sections, à commencer par le film d’ouverture, Palestine 36, réalisé par Annemarie Jacir, choisi d’ailleurs par la Palestine pour la course à l’Oscar du meilleur film international. Le festival présentera également la deuxième partie de From Ground Zero, film d’anthologie coordonné par le réalisateur Rashid Masharawi, qui réunit plusieurs courts métrages tournés à la fin de la guerre de Gaza. Ce projet collectif, chargé d’émotion et de mémoire, explore la survie, la résistance et la reconstruction à travers des récits pluriels.

JCC 2025 Ouverture Palestine 36

Autre temps fort de la programmation palestinienne, Il était une fois à Gaza des frères Nasser, lauréat du Prix de la mise en scène dans la section Un Certain Regard à Cannes 2025 et triple primé au Festival international du film du Caire, figurera également au programme. Sera aussi projeté La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, représentant la Tunisie aux Oscars 2026 et en compétition officielle à Carthage.

La présidente du jury de la compétition officielle des longs métrages de fiction sera la réalisatrice et scénariste palestinienne Najwa Najjar, dont le film Entre ciel et terre sera présenté dans la section Nouveau cinéma arabe. Ce film, en compétition internationale, avait remporté le Prix du Meilleur scénario au Festival international du film du Caire en 2019.

Focus et hommages

Cette édition proposera un focus sur le cinéma arménien, à travers quatre films restaurés, des œuvres de jeunes cinéastes, une exposition d’affiches et une master class sur le thème Cinéma arménien et identité, animée par la réalisatrice arménienne Tamara Stepanyan, le mercredi 17 décembre 2025 à 15h00, au MACAM – Musée National d’Art Moderne et Contemporain, Cité de la Culture Chedly Klibi, Tunis.

Un autre focus sera consacré au cinéma philippin, ainsi qu’à un panorama du cinéma espagnol et à un voyage à travers le cinéma d’Amérique latine, mêlant films anciens et récents pour offrir un regard global sur ces cinématographies. Parmi les titres espagnols programmés, Sorda (Deaf), réalisé par Eva Libertad, nommé pour les Arab Critics’ Awards for European Films, se distingue particulièrement par sa sensibilité et sa puissance formelle.

Hommages et patrimoine restauré

Le cinéma africain aura, bien sûr, une place de choix, avec un hommage à Souleymane Cissé, accompagné d’une installation consacrée à son œuvre et à sa recherche sur la lumière. Cissé, pionnier du cinéma africain, fut aussi l’un des fondateurs de la Fédération africaine de la critique cinématographique. L’hommage rendu à Cissé est rehaussé par la présence de la réalisatrice Fatou Cissé qui présentera son film Hommage d’une fille à son père, une œuvre retraçant l’enfance, la jeunesse et le travail du réalisateur et révélant les moments qui ont façonné sa vision cinématographique et son influence sur l’histoire du cinéma africain.

Un hommage sera rendu à Mohammed Lakhdar-Hamina, premier cinéaste maghrébin et africain à remporter la Palme d’or, en 1975, pour Chronique des années de braise. La version restaurée du film sera projetée lors du festival, rappelant l’importance historique de cette œuvre majeure.

Le festival célèbrera aussi le centenaire de Paulin Soumanou Vieyra, figure fondatrice du cinéma africain, historien et critique essentiel à la reconnaissance du septième art sur le continent.

Plusieurs autres hommages viendront enrichir la programmation : celui rendu à Ziad Rahbani, compositeur et metteur en scène libanais disparu récemment, honoré à travers la projection de ses films et de ses musiques emblématiques ; à Abdelaziz Ben Mlouka, avec la projection de plusieurs des films qu’il a produits, dont la version restaurée de Star Wars : Épisode I ; à Fadhel Jaziri (1948-2025), à travers la projection de deux œuvres majeures auxquelles il a pris part — La Noce (1978), restauré et présenté pour la première fois en Tunisie, et Traversées (1982) de Mahmoud Ben Mahmoud, où il incarne le rôle principal ; à Mahmoud Ben Mahmoud, qui animera une master class offrant l’occasion d’explorer son parcours et sa vision artistique ; et enfin à Claudia Cardinale, la légendaire actrice récemment décédée, célébrée à travers trois films : Les Anneaux d’or (1956) de René Vautier et Mustapha El Fersi, Claudia Cardinale, la plus belle Italienne de Tunis (1994) de Mahmoud Ben Mahmoud, et Claudia Cardinale : Splendeur et beauté (2025) de Lotfi Bahri.

JCC 2025 Claudia Cardinale


Dans cette continuité, le festival introduira une nouvelle section intitulée JCC Classiques, dédiée aux films restaurés. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique mondiale qui redonne au patrimoine cinématographique sa juste place dans les grands festivals internationaux.

Présence et valorisation des invités

Questionné à propos de la cérémonie d’ouverture, Tarek Ben Chaabane n’a livré que peu de détails, évoquant notamment un hommage à Ziad Rahbani. Quant à la présence de stars, il a repris avec humour une phrase de Nejib Ben Ayed : « Les véritables stars des JCC sont les réalisateurs. »

Une position défendable, certes, mais qui soulève une interrogation récurrente : pourquoi les JCC ne mettent-ils pas davantage en valeur ceux et celles qu’ils honorent ? Les hommages se limitent souvent à la remise d’un trophée et à la projection d’un ou plusieurs films, sans qu’un véritable dialogue ne s’instaure avec le public. L’exception demeure l’hommage à Youssef Chahine en 2016, enrichi d’une exposition et d’un panel réunissant plusieurs de ses proches collaborateurs.

Pourquoi ne pas renouer avec cette tradition d’échanges ?

D’autres festivals, comme ceux d’El Gouna, du Caire ou de Cannes, organisent des panels, master classes ou conversations avec leurs invités d’honneur. Au Caire, par exemple, le président du jury participe chaque année à une rencontre avec le public.

Pour cette édition, le festival aurait pu, par exemple, organiser une rencontre avec la présidente du jury de la compétition longs métrages de fiction, Najwa Najjar, autour du cinéma palestinien, ou avec Mariam Naoum, scénariste égyptienne et présidente du jury Première Œuvre – Prix Tahar Cheriaa, à propos de son parcours et de son succès. En Égypte, un scénario signé Mariam Naoum est presque synonyme de succès !

Table ronde : un nouveau cinéma arabe ?

Une table ronde réunira cinéastes et critiques arabes autour d’un thème à la fois ambitieux et symbolique : Y a-t-il un nouveau cinéma arabe ? Quarante ans après le film Camera arabe de Férid Boughedir, la question demeure brûlante. La rencontre, prévue mercredi à 10h au cinéma Africa, sera accompagnée de projections d’œuvres arabes marquantes des vingt dernières années.

Le sujet est prometteur, mais il aurait été tout aussi intéressant d’aborder des thématiques plus concrètes, notamment celles liées à la production et aux tournages en Tunisie. Le pays, autrefois terre d’accueil de nombreuses productions internationales, a peu à peu laissé la place à ses voisins : le Maroc, la Jordanie, l’Égypte et même l’Arabie saoudite. Star Wars – Épisode I, dont plusieurs scènes avaient été tournées dans le sud tunisien, sera d’ailleurs projeté cette année dans le cadre des hommages. Cette projection rappellera à quel point la Tunisie a pu être un décor majeur du cinéma mondial. On ne peut s’empêcher de rêver qu’un jour, de grandes productions y reviennent, à condition que les lois et les structures de soutien à l’industrie cinématographique suivent. Pourquoi ne pas profiter de la présence en Tunisie d’un grand nombre de cinéastes et de journalistes étrangers pour leur montrer tout ce que le pays a à offrir ?

Par ailleurs, d’autres thématiques auraient pu être abordées, comme la circulation des films africains et arabes hors de nos frontières. À un moment où la question du narratif est devenue essentielle, il est temps que nous, Africains et Arabes, puissions imposer nos propres récits, nos propres regards, plutôt que de laisser les autres raconter nos histoires à travers leur prisme culturel.

Une autre piste aurait pu être celle de la coproduction, qui joue aujourd’hui un rôle crucial dans la visibilité internationale de nos films. Ces collaborations, souvent européennes, permettent à nos œuvres de participer aux grandes compétitions internationales sous des drapeaux occidentaux. Mais elles posent aussi une question fondamentale : ces coproductions imposent-elles parfois des contraintes sur le contenu, ou une adaptation du propos pour correspondre à des attentes extérieures ? Autant de thèmes qui auraient pu enrichir la réflexion.

Réflexion et publications

Deux signatures de livres sont annoncées : Pépites du cinéma arabe, volume 1, publié par l’ATPCC, et Champs contractuels de Kamel Ben Ouanes. Ces présentations viennent enrichir le programme intellectuel du festival, qui ne se limite pas aux projections mais s’ouvre également à la réflexion et à l’édition.

Budget et transparence

Chaker Chikhi, chargé de la gestion du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), a insisté sur l’effort de transparence entrepris cette année. Pour la première fois, l’intégralité des chiffres relatifs au budget du festival sera publiée sur les sites officiels des JCC et du CNCI, permettant à chacun d’en connaître les détails.

Le budget global de cette édition s’élève à 3,8 millions de dinars, contre 2,5 millions en 2024. L’année précédente, les JCC avaient enregistré un déficit de 400 000 dinars. Pour 2025, environ 650 000 dinars proviendront des partenaires du festival, et 130 000 dinars devraient être générés par la billetterie selon les prévisions. Le budget est réparti de manière équilibrée : un tiers consacré aux ressources humaines, un tiers aux locations d’équipements, de salles et d’hôtels, et un dernier tiers au volet artistique.

Quel avenir pour les JCC ?

Interrogé sur l’avenir du festival face à la montée en puissance des autres rendez-vous arabes, Tarek Ben Chaabane a répondu avec sérénité : « C’est une question philosophique. L’essentiel est de préserver l’âme des JCC. Peu importe la concurrence : notre festival a une identité, une mémoire et une responsabilité. »

Quant à un éventuel retour du festival à ses dates historiques d’octobre ou novembre, il a reconnu que le défi restait ouvert : « Pour y parvenir, il faut renforcer notre plateforme professionnelle. Les grands festivals paient cher pour obtenir des premières mondiales. Le cinéma est aussi une industrie, et il nous faut travailler dans cette direction. »

Mémoire, archives et continuité

À la veille de son soixantième anniversaire, qui sera célébré en 2026, la question des archives du festival demeure cruciale et a été soulevée à plusieurs reprises par les journalistes. Déjà en 2020, une équipe avait tenté de reconstituer la mémoire des JCC pour préparer une rétrospective. Mais le travail accompli semble aujourd’hui perdu. Selon Chaker Chikhi, les archives existent bel et bien, mais elles sont éparpillées entre plusieurs institutions et entreprises privées. Le festival, lui, ne dispose toujours pas d’un fonds propre — une carence inquiétante pour un événement d’une telle portée.

Ouverture citoyenne et perspectives

Fidèles à leur vocation citoyenne, les JCC poursuivront leur démarche d’ouverture, avec des projections prévues dans les régions, les prisons et les casernes, afin de permettre à un public large et diversifié d’accéder à la programmation.

À l’heure où le cinéma se transforme, les Journées cinématographiques de Carthage doivent affirmer leur rôle de passerelle entre les cinémas arabes et africains et le reste du monde. Leur avenir dépendra de leur capacité à conjuguer mémoire et renouveau, à faire dialoguer patrimoine restauré et créations contemporaines, et à renforcer leur visibilité sur la scène internationale.

Plus que jamais, les JCC ont vocation à demeurer un lieu de rencontre, de réflexion et de passion pour un cinéma libre, ancré dans nos réalités et ouvert sur l’avenir.

Neïla Driss

Tags: CinémaFestivalJCCJCC 2025Journées cinématographiques de Carthage

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