La cinquante-neuvième édition du festival de Sidi Mansour a démarré jeudi 7 août et se poursuit une semaine durant, jusqu’au 13 août.
Ce festival qui fête ses soixante ans d’existence l’été prochain, se déroule à Sidi Mansour, une localité du Grand Sfax qui se trouve à proximité de Sakiet Eddaier et Markez Maaloul.
L’origine populaire et la mémoire noire de ce festival font sa singularité. En effet, c’est autour de la zaouia de Sidi Mansour Ghlem, un saint personnage du quinzième siècle, que cette tradition a vu le jour.
Dans le temps, les gens venaient des campagnes jusqu’à la mer pour échapper aux rigueurs de la saison d’Aoussou et sacrifier au culte du saint. Entre zarda familiale et processions rituelles, le festival a vu le jour en 1966 et se consolida au fil des ans.
De nos jours, toute la ville est en fête à cette occasion et se souvient aussi bien de sa mémoire noire liée à Sidi Mansour que de sa mémoire maritime lorsque le rivage arrivait quasiment jusqu’aux cafés du centre-ville.
Depuis quelques jours, le personnage de Boussaadia entouré de musiciens traditionnels sillonne les rues de la cité et continuera à le faire jusqu’à la fin du festival. Ce personnage est indissociable du festival et des traditions de la communauté noire qui à Sfax, donne son ancrage humain et culturel à cette manifestation estivale.
Cette année, dès l’ouverture du festival le 7 août dernier, la Hadhra de Abdesslem Trabelsi a donné le tempo et offert au public toutes les couleurs du stambali, un style musical qui a rassemblé le grand public de Sidi Mansour.