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Accueil Culture

Cannes 2022 – Close : un drame poignant sur l’amitié et la quête de soi.

par Neïla DRISS
lundi 19 décembre 2022 23:47
dans Culture
Cannes 2022 - Close : un drame poignant sur l'amitié et la quête de soi.
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Le film « Close », réalisé par Lukas Dhont, est un drame poignant qui explore la thématique de l’amitié profonde entre deux jeunes adolescents. Le film a remporté le Grand prix ex aequo au 75ème festival de Cannes, qui s’est déroulé du 17 au 28 mai 2022, ce qui est totalement injuste. Non seulement « Close » aurait mérité de gagner seul, tellement il est beau et très bien réalisé, mais il aurait également mérité de remporter d’autres prix, dont celui de meilleure interprétation masculine pour le jeune Eden Dambrine.

Léo (Eden Dambrine) et Rémy (Gustav De Waele) sont deux jeunes adolescents de 13 ans. Ils sont inséparables et font tout ensemble, que ce soit à la maison, dans les champs ou à l’école. Ils sont tellement proches qu’ils dorment même ensemble chez l’un ou l’autre. Ils sont jeunes, ils sont insouciants, ils sont innocents… Les parents encouragent cette amitié. Ils en plaisantent même, considérant les deux garçons comme deux frères.

Cependant, leur amitié fusionnelle commence à susciter des interrogations au sein de l’école et un jour, une camarade de classe pose une question : « Êtes-vous en couple ? ».

En couple ? Mais non, voyons ! Léo et Rémy sont amis. Ils sont des amis très proches. Ils ne sont pas en couple. Une telle idée les a -t-elle-même jamais effleurés ? Non. Même pas. Ils ne sont pas en couple, ils sont amis. Une grande amitié, une amitié profonde. Il n’y a jamais eu aucune ambiguïté à leur relation. D’ailleurs, ont-ils des idées sexuelles ? Commencent-ils même à se poser des questions ? A s’intéresser aux filles ou aux garçons ? Non, même pas. Ils sont encore à l’âge du jeu. Du simple jeu et de l’amitié. Les questions sexuelles sont pour plus tard, lorsqu’ils en ressentiront le besoin…

Cette question, une petite remarque d’une enfant dans une cour d’école, et la vie de deux personnes est complètement chamboulée. Une petite remarque, et le monde innocent de l’enfance s’écroule !

Si Rémy a continué à agir comme avant, pour Léo, cette question va tout changer. Il commence à s’intéresser aux regards des autres et à y accorder beaucoup d’importance. Comment le voient-ils ? Est-ce qu’ils croient réellement qu’il est en couple avec Rémy ? Est-ce qu’ils s’imaginent qu’il est homosexuel ?

Léo change. Il ne veut plus de cette grande promiscuité avec Rémy, dont la présence commence à le gêner. Il essaye de se détacher un peu, de trouver de nouveaux amis, de nouveaux jeux. Les deux garçons se disputent, Rémy ne comprenant pas pourquoi Léo s’éloigne de lui.

Avoir un ami qui change, qui s’éloigne, sans qu’on puisse vraiment en comprendre la raison, peut briser le cœur d’un jeune adolescent. Cela peut être ressenti comme une trahison et cela peut faire très très mal.

Et un jour, le drame.

Le réalisateur Lukas Dhont et le jeune acteur Eden Dambrine pour « Close »

 

Le réalisateur Lukas Dhont, dont Close est le deuxième long métrage de fiction, a réussi à transmettre la puissance de cette tragédie en utilisant une mise en scène toute en pudeur, rien n’est montré directement, tout est suggéré. Le film ne contient aucun cri, aucun hurlement, mais la douleur est palpable. Les gros plans sur le visage de Léo, y compris lorsque ce sont les autres qui parlent ou s’expriment, permettent de voir l’impact de la situation sur lui. Il essaye de cacher sa douleur, de la retenir, de reprendre sa vie quotidienne, mais au fond de lui, il n’est que souffrance et culpabilité. Il essaie de comprendre, d’assimiler…

La direction d’acteurs est exceptionnelle, en particulier celle d’Eden Dambrine, qui aurait mérité un prix de meilleure interprétation pour sa performance bouleversante. Il a su être juste et transmettre une grande émotion sans trop en faire. Il a réussi à mettre en avant le désarroi, la confusion et la détresse de son personnage, sans pour autant tomber dans l’exagération ou le pathos.

En somme, Close est un film puissant et émouvant qui aborde des thèmes délicats avec une grande sensibilité et une grande justesse. Il nous montre l’importance de l’amitié profonde et de la communication, mais aussi les conséquences tragiques de la peur de l’opinion des autres et du rejet de soi. Close est également une réflexion subtile sur la difficulté de grandir dans une société qui impose des normes et des préjugés, tout en échappant aux stéréotypes sur l’identité et la sexualité des adolescents.

Le film a reçu une ovation debout lors de sa projection à Cannes, et a ému de nombreux spectateurs aux larmes. Certains avaient même pleuré pendant de longues minutes après la fin du film, qu’il faut absolument voir.

Lukas Dhont avait déjà participé au Festival de Cannes en 2018 avec son premier film Girl, en compétition à Un certain regard, et avait remporté la Caméra d’Or qui récompense le meilleur premier film, toutes sections confondues. Avec Close, le réalisateur continue à explorer le monde de l’adolescence, avec une justesse et une sensibilité qui ont su toucher les membres du jury du Festival de Cannes et de tous les festivaliers.

Neïla Driss

Le film « Close », réalisé par Lukas Dhont, est un drame poignant qui explore la thématique de l’amitié profonde entre deux jeunes adolescents. Le film a remporté le Grand prix ex aequo au 75ème festival de Cannes, qui s’est déroulé du 17 au 28 mai 2022, ce qui est totalement injuste. Non seulement « Close » aurait mérité de gagner seul, tellement il est beau et très bien réalisé, mais il aurait également mérité de remporter d’autres prix, dont celui de meilleure interprétation masculine pour le jeune Eden Dambrine.

Léo (Eden Dambrine) et Rémy (Gustav De Waele) sont deux jeunes adolescents de 13 ans. Ils sont inséparables et font tout ensemble, que ce soit à la maison, dans les champs ou à l’école. Ils sont tellement proches qu’ils dorment même ensemble chez l’un ou l’autre. Ils sont jeunes, ils sont insouciants, ils sont innocents… Les parents encouragent cette amitié. Ils en plaisantent même, considérant les deux garçons comme deux frères.

Cependant, leur amitié fusionnelle commence à susciter des interrogations au sein de l’école et un jour, une camarade de classe pose une question : « Êtes-vous en couple ? ».

En couple ? Mais non, voyons ! Léo et Rémy sont amis. Ils sont des amis très proches. Ils ne sont pas en couple. Une telle idée les a -t-elle-même jamais effleurés ? Non. Même pas. Ils ne sont pas en couple, ils sont amis. Une grande amitié, une amitié profonde. Il n’y a jamais eu aucune ambiguïté à leur relation. D’ailleurs, ont-ils des idées sexuelles ? Commencent-ils même à se poser des questions ? A s’intéresser aux filles ou aux garçons ? Non, même pas. Ils sont encore à l’âge du jeu. Du simple jeu et de l’amitié. Les questions sexuelles sont pour plus tard, lorsqu’ils en ressentiront le besoin…

Cette question, une petite remarque d’une enfant dans une cour d’école, et la vie de deux personnes est complètement chamboulée. Une petite remarque, et le monde innocent de l’enfance s’écroule !

Si Rémy a continué à agir comme avant, pour Léo, cette question va tout changer. Il commence à s’intéresser aux regards des autres et à y accorder beaucoup d’importance. Comment le voient-ils ? Est-ce qu’ils croient réellement qu’il est en couple avec Rémy ? Est-ce qu’ils s’imaginent qu’il est homosexuel ?

Léo change. Il ne veut plus de cette grande promiscuité avec Rémy, dont la présence commence à le gêner. Il essaye de se détacher un peu, de trouver de nouveaux amis, de nouveaux jeux. Les deux garçons se disputent, Rémy ne comprenant pas pourquoi Léo s’éloigne de lui.

Avoir un ami qui change, qui s’éloigne, sans qu’on puisse vraiment en comprendre la raison, peut briser le cœur d’un jeune adolescent. Cela peut être ressenti comme une trahison et cela peut faire très très mal.

Et un jour, le drame.

Le réalisateur Lukas Dhont et le jeune acteur Eden Dambrine pour « Close »

 

Le réalisateur Lukas Dhont, dont Close est le deuxième long métrage de fiction, a réussi à transmettre la puissance de cette tragédie en utilisant une mise en scène toute en pudeur, rien n’est montré directement, tout est suggéré. Le film ne contient aucun cri, aucun hurlement, mais la douleur est palpable. Les gros plans sur le visage de Léo, y compris lorsque ce sont les autres qui parlent ou s’expriment, permettent de voir l’impact de la situation sur lui. Il essaye de cacher sa douleur, de la retenir, de reprendre sa vie quotidienne, mais au fond de lui, il n’est que souffrance et culpabilité. Il essaie de comprendre, d’assimiler…

La direction d’acteurs est exceptionnelle, en particulier celle d’Eden Dambrine, qui aurait mérité un prix de meilleure interprétation pour sa performance bouleversante. Il a su être juste et transmettre une grande émotion sans trop en faire. Il a réussi à mettre en avant le désarroi, la confusion et la détresse de son personnage, sans pour autant tomber dans l’exagération ou le pathos.

En somme, Close est un film puissant et émouvant qui aborde des thèmes délicats avec une grande sensibilité et une grande justesse. Il nous montre l’importance de l’amitié profonde et de la communication, mais aussi les conséquences tragiques de la peur de l’opinion des autres et du rejet de soi. Close est également une réflexion subtile sur la difficulté de grandir dans une société qui impose des normes et des préjugés, tout en échappant aux stéréotypes sur l’identité et la sexualité des adolescents.

Le film a reçu une ovation debout lors de sa projection à Cannes, et a ému de nombreux spectateurs aux larmes. Certains avaient même pleuré pendant de longues minutes après la fin du film, qu’il faut absolument voir.

Lukas Dhont avait déjà participé au Festival de Cannes en 2018 avec son premier film Girl, en compétition à Un certain regard, et avait remporté la Caméra d’Or qui récompense le meilleur premier film, toutes sections confondues. Avec Close, le réalisateur continue à explorer le monde de l’adolescence, avec une justesse et une sensibilité qui ont su toucher les membres du jury du Festival de Cannes et de tous les festivaliers.

Neïla Driss

Tags: cannesCannes 2022CinémaCinéma BelgeCloseCritique de filmFestival de CannesFilm
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