Cannes 2024 – « Les Graines du figuier sauvage » de Mohammad Rasoulof remporte le Prix FIPRESCI
Le jury de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique, composé de Marcelo Janot (Brésil), Max Borg (Suisse), Hossein Eidizadeh (Iran), Patrick Fey (Allemagne), Barbara Gasser (Autriche), Sadia Khalid (Bangladesh), Chih-Yuan Liang (France), Laura Pertuy (France) et Han Tien (Taïwan), a rendu son verdict aujourd’hui : le Prix FIPRESCI revient au film Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof, devançant probablement le Palmarès officiel.
C’est la troisième fois que Rasoulof remporte ce prix. En 2013, Les Manuscrits ne brulent pas avait été présenté au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Le film, qui avait remporté le prix FIPRESCI, avait causé de nombreux problèmes à son réalisateur à son retour en Iran.
Les graines du figuier sauvage, présenté en compétition, est une histoire courageuse se déroulant dans l’Iran moderne, abordant le conflit entre tradition et progrès de manière très puissante et imaginative.
« Il a fallu attendre le dernier jour pour qu’un film en compétition ébranle littéralement Cannes, et je ne parle pas de l’absurdité de compter les minutes d’applaudissements après la projection, comme si c’était une mesure de la qualité des séances où les cinéastes sont présents », a déclaré le président du jury, Marcelo Janot, à propos de la victoire de Mohammad Rasoulof.
« On peut énumérer de nombreuses raisons pour lesquelles la simple présence du film en compétition est historique en soi. Rasoulof a réussi à fuir le pays le mois dernier de manière épique, traversant à pied la frontière montagneuse et s’exilant en Allemagne. Et nous retrouvons ici un élément que le cinéma iranien contemporain gère si bien : un épisode de mystère déclenche une série de conflits qui révéleront un réseau de mensonges, de paranoïa, d’hypocrisie, de préjugés et tout ce qui convient pour décrire l’effet psychologique de la vie dans une telle société. Ceci est décrit d’une manière très puissante et imaginative. »
Depuis sa première hier au Grand Théâtre Lumière, tous donnent Les graines du figuier sauvage comme le film qui remportera la Palme d’Or. Plus que deux heures et nous saurons si le jury de la compétition officielle partage l’avis de tous.
La reconnaissance de Les graines du figuier sauvage par le jury FIPRESCI souligne l’importance du cinéma comme moyen de dénonciation et de réflexion sur des réalités sociales complexes. Ce prix, au-delà de son prestige, représente un soutien essentiel aux cinéastes engagés comme Mohammad Rasoulof, qui bravent les dangers pour porter à l’écran des histoires nécessaires et bouleversantes.
Neïla Driss
Cannes 2024 – « Les Graines du figuier sauvage » de Mohammad Rasoulof remporte le Prix FIPRESCI
Le jury de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique, composé de Marcelo Janot (Brésil), Max Borg (Suisse), Hossein Eidizadeh (Iran), Patrick Fey (Allemagne), Barbara Gasser (Autriche), Sadia Khalid (Bangladesh), Chih-Yuan Liang (France), Laura Pertuy (France) et Han Tien (Taïwan), a rendu son verdict aujourd’hui : le Prix FIPRESCI revient au film Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof, devançant probablement le Palmarès officiel.
C’est la troisième fois que Rasoulof remporte ce prix. En 2013, Les Manuscrits ne brulent pas avait été présenté au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Le film, qui avait remporté le prix FIPRESCI, avait causé de nombreux problèmes à son réalisateur à son retour en Iran.
Les graines du figuier sauvage, présenté en compétition, est une histoire courageuse se déroulant dans l’Iran moderne, abordant le conflit entre tradition et progrès de manière très puissante et imaginative.
« Il a fallu attendre le dernier jour pour qu’un film en compétition ébranle littéralement Cannes, et je ne parle pas de l’absurdité de compter les minutes d’applaudissements après la projection, comme si c’était une mesure de la qualité des séances où les cinéastes sont présents », a déclaré le président du jury, Marcelo Janot, à propos de la victoire de Mohammad Rasoulof.
« On peut énumérer de nombreuses raisons pour lesquelles la simple présence du film en compétition est historique en soi. Rasoulof a réussi à fuir le pays le mois dernier de manière épique, traversant à pied la frontière montagneuse et s’exilant en Allemagne. Et nous retrouvons ici un élément que le cinéma iranien contemporain gère si bien : un épisode de mystère déclenche une série de conflits qui révéleront un réseau de mensonges, de paranoïa, d’hypocrisie, de préjugés et tout ce qui convient pour décrire l’effet psychologique de la vie dans une telle société. Ceci est décrit d’une manière très puissante et imaginative. »
Depuis sa première hier au Grand Théâtre Lumière, tous donnent Les graines du figuier sauvage comme le film qui remportera la Palme d’Or. Plus que deux heures et nous saurons si le jury de la compétition officielle partage l’avis de tous.
La reconnaissance de Les graines du figuier sauvage par le jury FIPRESCI souligne l’importance du cinéma comme moyen de dénonciation et de réflexion sur des réalités sociales complexes. Ce prix, au-delà de son prestige, représente un soutien essentiel aux cinéastes engagés comme Mohammad Rasoulof, qui bravent les dangers pour porter à l’écran des histoires nécessaires et bouleversantes.
Neïla Driss
