Je me suis trouvé ces derniers jours confronté à un problème de paperasses et il a fallu que je fasse légaliser des signatures et certifier conformes des documents.
Pour cela, je me suis rendu dans l’un des services municipaux de la ville de Tunis. Arrivé à 9h30 pour une légalisation de signature, il me faudra attendre pratiquement trois heures pour obtenir cette prestation.
Rixes, passe-droits et tutti quanti
Que les usagers soient nombreux, cela ne me surprend guère car nous avons le don de nous compliquer la vie pour un rien. Les Tunisiens passent un trop long laps de temps à attendre devant des guichets bondés, des bureaux peu accueillants et tout vaut son pesant d’attente.
Toutefois, les conditions de cette attente deviennent de plus en plus lamentables. En trois heures, j’ai assisté à deux rixes qui ont failli dégénérer grave. J’ai aussi assisté à une noria de passe-droits avec des gens qui ne respectaient aucun ordre et d’autres qui agressaient le pauvre personnel municipal, totalement débordé.
Descente aux enfers
La violence à fleur de peau, la vulgarité à tous les étages, l’agressivité comme lot commun…
C’est vraiment un spectacle pitoyable et une réalité dramatique que nous subissons. Aujourd’hui, nos rues, nos routes, nos administrations, notre espace public, sont devenus un parfait observatoire de la descente aux enfers des Tunisiens.
Un vernis qui s’effrite bien vite
Ces observatoires du stress, de la mal-vie, du vandalisme et de l’anarchie sont partout. Au point où on pourrait finir par se demander ce qui reste du lien social hormis un vernis de civilité qui s’effrite trop vite.
Sommes-nous devenus un peuple violent qui n’hésite plus à passer directement à la case Castagne ?
Hadj Klouf, reviens! nous sommes devenus fous…
H.B.