Et si nous regardions derrière nous, au temps des sports antiques pour retrouver la trace d’Ă©difices et de disciplines oubliĂ©es.
Nos villes antiques, selon leur importance, pouvaient à la fois posséder un amphithéâtre, un cirque et des stades.
Si les stades étaient conçus pour les sports athlétiques, les amphithéâtres accueillaient les combats de gladiateurs alors que les cirques accueillaient les courses de chars.
L’Ă©pigraphie nous apprend qu’il a existĂ© en Tunisie au moins sept cirques qui pouvaient soit ĂŞtre bâtis en dur soit ĂŞtre amĂ©nagĂ©s avec des structures plus lĂ©gères comme le bois.
Par exemple, le cirque de Dougga épousait les circonvolutions du terrain comme la plupart des édifices de cette ville antique.
Le cirque de Carthage, l’un des plus fameux de l’histoire, Ă©tait pour sa part bâti non loin de la colline de Byrsa.
Les villes dont il est attestĂ© qu’elles possĂ©daient un cirque sont outre les deux premières, Sousse, Utique, Thyna, El Djem et Thibar.
Les courses de chars ont souvent été représentées dans les mosaïques et certaines de ces oeuvres nous montrent les auriges, ces conducteurs de chars nommés quadriges.
Ces mosaĂŻques du troisième et du quatrième siècle sont des tĂ©moignages prĂ©cieux auxquels il convient d’ajouter la fameuse mosaĂŻque de Gafsa qui reprĂ©sente le public installĂ© sous les arcades du cirque.
Ces visages de supporteurs d’un autre temps nous interpellent par la technique de l’artiste qui semble si moderne.
De plus, ces spectateurs qui suivaient les courses Ă©taient regroupĂ©s en factions qu’on dĂ©signait par leurs couleurs.
Ces factions sont ainsi les ancĂŞtres des clubs d’aujourd’hui et avaient le spectacle du cirque chevillĂ© au dĂ©sir.
Si le conducteur de char le plus cĂ©lèbre que nous connaissions n’est autre que Ben Hur, celui qui figure sur cette mosaĂŻque semble ĂŞtre surnommĂ© Eros et ses chevaux Amandus et Fructius.
Devant la limpiditĂ© de ces Ĺ“uvres, on croirait entendre clameurs et vivats de ces arènes antiques Ă l’image de « Omnia per te » (Tous avec toi) inscrits sur cette mosaĂŻque.
