Le Jbel Khaoui, à Gammarth, aux environs de Tunis, porte bien son nom. En effet, ce toponyme signifie la montagne creuse et mérite bien cette appellation.
En effet, cette colline qui surplombe le golfe de Tunis est creusĂ©e de nombreuses tombes et c’est ce qui lui a valu son nom.
Ces tombes antiques désignées en arabe par le terme « damous » constituent une nécropole israélite qui serait âgée de 2000 ans.
Lors de la dĂ©couverte de cette nĂ©cropole, les archĂ©ologues avaient d’abord pensĂ© Ă un lieu de sĂ©pulture punique.
Puis, la dĂ©couverte d’inscriptions en hĂ©breu et des chandeliers Ă sept branches ont induit qu’il s’agissait de sĂ©pultures juives.
D’autre part, la disposition des tombes elle-mĂŞme a laissĂ© penser qu’il pouvait s’agir de tombeaux de juifs venus Ă Carthage, après la destruction de JĂ©rusalem par Titus.
Enfouis sous la colline, ces tombeaux se présentent comme des niches disposées sur deux étages en lignes horizontales.
Dans le temps, les murs et les plafonds étaient enduits de chaux et chaque niche fermée par une plaque de terre cuite. Selon les archéologues, les noms des défunts et des épitaphes étaient aussi gravés sur ces plaques.
Lieu de mĂ©moire, cette nĂ©cropole est l’une des plus anciennes de Tunisie et constitue un des nombreux exemples de la diversitĂ© de notre pays et de son archĂ©ologie antique qui conjugue hĂ©ritages puniques, juifs, latins et byzantins.