Certains documents savent ĂŞtre surprenants ! C’est le cas de ce diplĂ´me de tailleur d’oliviers qui Ă©tait encore dĂ©cernĂ© au temps du Protectorat français.
MĂŞme si cela peut prĂŞter Ă sourire, ce diplĂ´me n’en reste pas moins une attestation de capacitĂ© et devait constituer un motif de fiertĂ© pour son rĂ©cipiendaire.
De plus, il s’agissait ni plus ni moins que d’une reconnaissance d’un savoir-faire possĂ©dĂ© par hĂ©ritage et perfectionnĂ© Ă l’Ă©cole.
Je ne le cacherai pas: j’aime beaucoup ce que signifie ce diplĂ´me car il rĂ©compense un savoir aujourd’hui presque mĂ©prisĂ© et des qualifications terriennes aussi nombreuses que prĂ©cieuses.
Pourquoi pas un diplĂ´me pour ces garde-forestiers qui connaissent toutes les essences ou ces bergers pour lesquels la steppe n’a pas de secrets ?
Pourquoi pas un diplôme pour ces mains expertes qui pétrissent le pain tabouna ou confectionnent les plats de nos terroirs ?
Peut-ĂŞtre nos associatifs y penseront-ils et rĂ©compenseront un jour les diffĂ©rents et nombreux mĂ©tiers liĂ©s Ă l’olivier, au chĂŞne-liège ou au palmier !
En attendant, admirez la dĂ©gaine de ce cueilleur d’olives au dĂ©but du vingtième siècle.
Tout dans son allure renseigne sur les paysans du temps jadis. Tout évoque terroirs et cultures.
Muni de ses cornes de bĂ©lier au bout des doigts, notre homme peignait les arbres pour qu’en tombent les prĂ©cieuses olives.
Une question toutefois: possĂ©dait-il un diplĂ´me de cueilleur ou bien ce savoir-faire ancestral n’Ă©tait pas encore reconnu Ă sa juste valeur ?

