La capitale comptait quatre casernes de janissaires. Ces janissaires (pour la majorité originaires d’Europe de l’Est et élevés dans la tradition musulmane) y vivaient (sauf quand ils étaient mariés).
Les casernes étaient entretenues par les prisonniers des expéditions maritimes et soumises à une organisation militaire stricte.
A Tunis, ces casernes étaient initialement placées sous l’autorité du Divan lui-même placé sous l’autorité du Dey, le gouverneur ottoman.
Une rue Al Qichla qui se trouve non loin de la rue Sidi Ali Azzouz témoigne d’un terme qui désignait ces casernes qui étaient donc au nombre de quatre.
La première de ces casernes se trouvait aux abords de la Kasbah et occupait l’emplacement actuel de l’hôpital Aziza Othmana.
Une autre caserne se trouve au souk El Attarine. Actuellement en cours de restauration, elle a longtemps abrité les locaux de la Bibliothèque nationale.
La troisième caserne se trouve à la rue Jemaa Zitouna et héberge des services du ministère des Affaires culturelles après avoir été dédiée à la collection de périodiques de la Bibliothèque nationale.
Enfin, la quatrième de ces casernes est totalement désaffectée et se trouve à la rue Sidi Ali Azzouz. Fermée depuis des années, elle reste imposante et en attente d’une nouvelle destination.
Nota bene : Notre photo représente la caserne militaire française qui se trouvait à la Kasbah, sur l’emplacement actuel de la grande place et de l’hôtel de ville. Cette caserne a été démolie en 1959 peu après l’indépendance pour effacer l’un des symboles du Protectorat.