Comme chaque année au cimetière du Borgel à Tunis, la journée du 1er novembre a été l’occasion d’une cérémonie de prières pour la Toussaint et à la mémoire des défunts.
Cette cérémonie sobre, recueillie et chaleureuse a été présidée par Monseigneur Ilario Antoniazzi, archevêque de Tunis.
Une page d’histoire
Pour mémoire, ce cimetière du Borgel accueille des tombes chrétiennes depuis 1927. On y trouve également un carré des libres penseurs et le cimetière continue à accueillir des inhumations de nos jours.
Le cimetière du Borgel a remplacé celui de Bab el Khadhra désaffecté et fermé en 1979 et sur la place duquel s’élève aujourd’hui l’hôtel El Mechtel.
De plus, le Borgel accueille des tombes rapatriées d’un peu partout en Tunisie après la fermeture des cimetières chrétiens à l’intérieur du pays.
Ce cimetière qui se trouve avenue Kheireddine Pacha à Tunis est placé sous l’autorité de la Ville de Tunis qui y assure les missions de conservation et de gardiennage.
Une restauration toujours en cours pour honorer la mémoire des défunts
Par ailleurs, et à l’initiative de l’Evêché de Tunis, une restauration se poursuit avec le soutien de plusieurs ambassades, d’associations tunisiennes et étrangères et de la région française de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).
De plus, la Société française d’entraide et de bienfaisance participe à l’entretien des tombes surtout en période de Toussaint et de Fête des Morts.
Pour la petite histoire, c’est le rabbin Elie Borgel (il a inauguré le cimetière juif de Tunis en 1894) qui a donné son nom aux deux cimetières, juif et chrétien, qui demeurent voisins et dont la proximité et le nom en commun soulignent bien l’entente cordiale des communautés tunisiennes.
H.B.
(Crédit photos : Hatem Bourial)
Lire aussi :
Dimanche de Toussaint au Borgel
En ce jour de Toussaint, le cimetière chrétien du Borgel revit… Et notre mémoire chrétienne aussi !