Parmi les nombreuses coutumes qui accompagnent le pèlerinage de la Ghriba à Djerba, il en est certains qui sont très suivis et se maintiennent fort vivaces.
C’est le cas de la procession de la « menara » et du rite des Ĺ“ufs crus que nous avons relatĂ©s dans de prĂ©cĂ©dents billets.
Il existe aussi un usage important qui est celui de la séouda qui se déroule dans la grande salle de la synagogue de la Ghriba.
Il s’agit d’un repas relativement frugal mais festif Ă la fois. Ce repas est prĂ©cĂ©dĂ© par une prière rĂ©citĂ©e par les rabbins de la synagogue. Les pèlerins se nourrissent ensuite de fruits secs accompagnĂ©s par de la boukha, l’eau-de-vie de figues qui est une spĂ©cialitĂ© juive tunisienne.
Les verres de boukha sont offerts aux présents et ce qui reste au fond de chaque verre est ensuite reversé dans les bouteilles qui avaient été ouvertes.
Les bouteilles sont alors refermĂ©es et les pèlerins pourront ainsi les ramener chez eux pour les dĂ©guster en famille? De mĂŞme, on ramènera Ă la maison quelques fruits secs pour les partager avec ceux qui n’Ă©taient pas prĂ©sents.
Dans la tradition de ce pèlerinage, les juifs venaient de tout le sud tunisien pour sacrifier à ce rite, notamment de Gabès, Tataouine, Ben Gardane et Zarzis.
C’est autour de 1920 que le pèlerinage de la Ghriba a Ă©tĂ© instituĂ© et se dĂ©roule depuis Ă l’occasion de la cĂ©lĂ©bration de Lag Be Omer, une fĂŞte juive qui intervient 33 jours après Pessah.
Les dates du pèlerinage coincident aussi avec les célébrations de deux rabbins: Rebbi Meier et Rebbi Shamaoun.