Le long de la rue Tourbet el Bey, dans la partie sud de la mĂ©dina de Tunis, la mĂ©moire d’Ibn Khaldoun est toujours vivante.
C’est ici qu’est nĂ© le grand historien, auteur des fameux ProlĂ©gomènes, une Ĺ“uvre maĂ®tresse qui n’est en rĂ©alitĂ© que l’introduction Ă l’un de ses ouvrages.
La maison natale d’Ibn Khaldoun est toujours lĂ . RemaniĂ©e en profondeur, elle abrite actuellement un service des archives du ministère des Affaires culturelles.Un peu plus loin, la petite mosquĂ©e de Masjed El Kobba tĂ©moigne aussi de la prĂ©sence d’Ibn Khaldoun. Un simple panneau seulement en langue arabe, rappelle que l’historien a frĂ©quentĂ© ce sanctuaire.
Quant Ă la maison natale d’Ibn Khaldoun, elle ne paye pas de mine et nĂ©cessite une restauration en bonne et due forme.
OubliĂ©s, ces lieux sont rarement visitĂ©s et seuls de rares arpenteurs de la mĂ©dina savent en trouver le chemin.Heureusement, ces deux lieux de mĂ©moire vont ĂŞtre enfin mis en valeur grâce Ă la crĂ©ation dans la maison natale d’Ibn Khaldoun d’un musĂ©e dĂ©diĂ© Ă sa vie, son Ĺ“uvre et ses pĂ©rĂ©grinations qui l’ont menĂ© dans plusieurs pays de la rĂ©gion.EnterrĂ© au Caire, Ibn Khaldoun sera enfin pleinement honorĂ© Ă Tunis, sa ville natale. D’ailleurs, le centre-ville de la capitale abrite une statue de ce penseur qui a rĂ©novĂ© la discipline historique.
Ce musĂ©e Ibn Khaldoun va voir le jour en 2019 dans le sillage de l’Ă©vĂ©nement Tunis, capitale de la culture islamique. En ce sens, cette manifestation rendra un vibrant hommage Ă Ibn Khaldoun.
Une bonne nouvelle que la création de ce musée. Elle ne doit toutefois pas nous faire oublier que trois musées restent fermés dans la médina de Tunis.
Ces musées sont celui des Arts et traditions populaires à Dar Ben Abdallah, celui dit musée lapidaire des Banou Khorassan et aussi celui de la nécropole beylicale de Tourbet el Bey.
