Ce qui se passe actuellement à la mosquée El Fath, sur l’avenue de la Liberté est à proprement parler intolérable et d’une tristesse infinie.
Depuis l’entrée de l’hiver et le début des grosses pluies, plusieurs sans domicile fixes se sont installés sous le préau de la mosquée avec des matelas de fortune et des vies estropiées.
Ces pauvres absolus ont ainsi trouvé refuge sous le porche de la maison de Dieu et devaient y trouver un peu de protection et de réconfort.
Seulement, cette petite dizaine de personnes à la dérive et sans soutien viennent d’être expulsées de ce refuge précaire alors que l’on devrait plutôt leur ouvrir les portes de la mosquée pour répondre au devoir de charité.
Pire, le geste inhumain des prétendus zélotes qui dirigent (si mal) cette mosquée vient d’être complété par un autre geste plus terrible encore.
Au lieu d’accueillir, donner l’hospitalité et l’aumône, les responsables de la mosquée ont construit et posé des portails métalliques et des haies pointues pour empêcher ces pauvres hères d’accéder au préau où ils se réfugiaient de la pluie et du froid.Ce traitement inhumain et profondément insultant pour ce que peut représenter une mosquée pour le coeur des fidèles doit être vivement condamné.
Ces prétendus religieux qui jettent des pauvres à la rue devraient faire amende honorable et revenir en arrière. J’ai honte pour eux et je déplore leurs actes barbares et profondément contraires à l’esprit de toute religion.
Qu’ils s’inspirent de l’abbé Pierre et de la tradition des églises! Qu’ils regardent autour d’eux et, surtout, qu’ils se regardent dans un miroir ! La pitié et la compassion ne seraient-elles plus des valeurs dans cette mosquée qu’on dit contrôlée par des faucons islamistes ?
Qu’ils soient démasqués enfin car c’est bien avec ce genre de gestes inconsidérés et inhumains qu’ils démontrent que notre religion n’est pour eux qu’un fonds de commerce dans lequel ils se servent plutôt qu’ils ne servent.
Honte à vous et à votre intégrisme de façade ! Dieu aime les pauvres et vous n’aimez que l’argent et les carrières confortables.
Et dire qu’aucun fidèle ne s’est révolté devant ce spectacle affligeant! Que sont nos valeurs devenues après leur dilution dans la politique de bas étage ? La rage au cœur, je me le demande ! Les larmes aux yeux, la dizaine d’expulsés en détresse se le demandent aussi…