Bourguiba qui disait du cheikh Mohamed Fadhel Ben Achour qu’il Ă©tait la tĂŞte pensante de la Zitouna, redoutait ce penseur tout en cherchant Ă l’attirer dans son giron.
De fait, la mĂ©moire de ce brillant zeitounien reste des plus vives et le seul Ă©noncĂ© de son nom suffit Ă Ă©voquer des siècles d’exĂ©gèse et de traditions intellectuelles Ă l’Ĺ“uvre dans la famille Ben Achour.
ThĂ©ologien, Fadhel Ben Achour a reçu son « tatwi » zeitounien en 1928. NĂ© le 16 octobre 1909, Ben Achour mènera une carrière brillante de savant et d’homme d’action. A la tĂŞte de la Khaldounia, aux origines de l’UGTT, il a aussi Ă©tĂ© le mufti malĂ©kite de la Tunisie.
DĂ©fenseur du Code du statut personnel, Fadhel Ben Achour disait de ce texte qu’il rĂ©pondait aux impĂ©ratifs des temps modernes tout en Ă©tant conforme aux textes fondateurs de l’Islam.
Premier mufti de la rĂ©publique tunisienne en 1962, Fadhel Ben Achour le restera jusqu’Ă sa mort le 20 avril 1970.
Sa mĂ©moire toujours vive en fait l’un des repères de la pensĂ©e tunisienne. L’album photo que nous publions tente de lui rendre hommage et saluer en lui et en Tahar Ben Achour des rĂ©fĂ©rences fondamentales de l’Islam tunisien.
H.B.
