Moncef Bey est décédé le 1er septembre 1948, il y a exactement 75 ans. Mort en exil à la villa Cadaval à Pau, il sera enterré à Tunis, le 3 septembre 1948.
C’est l’avant-dernier des beys husseinites et son décès en exil remonte au 1er septembre 1948. Il y a soixante-quinze ans, ce bey populaire avait été destitué par les autorités du Protectorat puis exilé en Algérie et ensuite à Pau en France où il décédera.
La mémoire de Moncef Bey reste des plus vives et tout un peuple se souvient encore de ses funérailles gigantesques au Djellaz, le 3 septembre 1948. Celui qu’on surnommait le bey du peuple repose depuis auprès de son peuple et demeure l’un des symboles du mouvement national.
Une pensée à la mémoire de Moncef Bey s’impose aujourd’hui et devrait englober tous les husseinites qui jusqu’à la République et depuis le dix-huitième siècle, ont écrit un pan important de la modernité tunisienne.
La destitution de Moncef Bey est intervenue le 14 mai 1943. Le bey nationaliste avait alors été exilé alors que Lamine Bey lui succédait le lendemain. L’exil de Moncef Bey le mena d’abord à Laghouat dans le sud algérien à bord d’un avion miltaire français qui décolla vendredi 14 mai de la base de El Aouina.
Après son abdication forcée, Moncef Bey sera transféré au nord de l’Algérie puis dans la ville française de Pau. Il y sera installé dans une résidence surveillée où il séjournera jusqu’à sa mort le 1er septembre 1948.
A Pau, le lieu de résidence de Moncef Bey était la Villa Cadaval. Construite par la famille Dartigaux au milieu du dix-neuvième siècle, cette villa sera revendue en 1879 à la famille Cadaval. Cette famille portugaise donnera son nom à cette villa où le dernier des Cadaval mourra en 1913.
C’est derrière les somptueuses grilles de fer forgé de cette résidence que Moncef Bey vivra son exil du 17 octobre 1945 jusqu’au 1er septembre 1948. Cette Villa Cadaval avait été rachetée par l’Etat français. Elle est depuis 1955 propriété de la Caisse des Allocations familiales.
Décédé en exil, Moncef Bey sera enterré en Tunisie au Jellaz. Il aura seulement régné sur la Tunisie du 19 juin 1942 au 14 mai 1943 mais demeurera dans les mémoires comme le bey du peuple, l’un des plus populaires de la dynastie husseinite.
Pour la petite histoire, Habib Bourguiba a aussi résidé en exil à la Villa Cadaval peu avant son retour triomphal en Tunisie en juin 1955.