Petite tournée nostalgique dans le Tunis des petits bistrots aujourd’hui disparus.
Où donc commencer cette virée dans la mémoire des bars de Tunis sinon sur les trois grandes avenues de la capitale ?
Avenue Bourguiba, les troquets étaient nombreux et chacun avait son cachet propre et sa génération. Ainsi, rares sont ceux qui ont connu le Triomphe, un bar réputé alors tenu par des Corses et qui se trouvait à l’emplacement actuel de l’agence Afrique de l’Union internationale de banques.
Tout aussi oublié – et pour cause ! – le Prado se trouvait sur l’emplacement actuel du ministère de l’Intérieur. Le Prado a été relocalisé à la rue d’Espagne lorsque le chantier avait commencé au lendemain de la Deuxième guerre mondiale.
Le Normandie aussi n’a pratiquement laissé aucune trace. Ce grand bar tunisois a laissé son emplacement à l’actuel hôtel Africa après une longue carrière y compris dans le music-hall.
Toujours sur l’avenue Bourguiba, Chez Max a baissé le rideau depuis une quarantaine d’années après avoir longtemps été le rendez-vous des turfistes. Même chose pour le Marignan dont la petite salle où l’on prenait l’apéritif a disparu à la même époque.
Exit également le Paris Bar dont l’emplacement avait été un temps occupé par le Tunis Club avant de devenir aujourd’hui une agence de la Banque de l’habitat.
Il convient de ne pas oublier deux autres bistrots qui étaient attenants à des salles de cinéma : il s’agit du Studio 38 et du Capitole où l’on sirotait un pastis au comptoir en attendant le début de la séance.
N’oublions pas également le Coq d’or dont la réputation était bien établie et qui a également duré jusqu’au début des années quatre-vingt.
Terminons cette première évocation par le Bar du Tourisme qui avait une magnifique terrasse en plein air, entre le ministère du Tourisme ( d’où son nom) et le terminus du TGM qui se trouvait alors à quelques pas de la grande horloge de la place.
Une dizaine de bistrots pour vous-même mettre en appétit, réveiller le goût des kemias et revivre une tournée des grands ducs au cœur de ce qui fut un autre Tunis.
( À suivre )