C’est un dĂ©bat de fond qui se pose et se repose rĂ©gulièrement. La question a l’avantage d’ĂŞtre simple mais la rĂ©ponse est bien difficile Ă trouver.
La langue arabe est-elle ou pas notre langue maternelle ? L’idiome tunisien est-il une langue Ă part entière ou un simple dialecte ?
Ce dĂ©bat fait rugir les passions Ă chaque fois que ces questions sont abordĂ©es. Pour les uns, il n’y a pas photo, il ne devrait exister nulle autre langue que l’arabe pour fonder notre identitĂ©. Pour les autres, la langue tunisienne est plus qu’un dialecte et devrait constituer le socle de cette identitĂ©.
Les positions semblent inconciliables avec les uns s’appuyant sur la constitution qui dit que l’arabe est la langue officielle et les autres qui dĂ©fendent le Tunisien car il s’agit de la langue maternelle.
De toute Ă©vidence, les deux sont bien complĂ©mentaires et, selon le phĂ©nomène de la diglossie, l’on apprend la première auprès de sa mère et la seconde dans les livres des Ă©coles et des kottebs.
De plus, le Tunisien entretient une relation très proche des langues française et italienne tout en ayant un talent innĂ© pour l’apprentissage des langues. Dans la Tunisie d’aujourd’hui, on parle aussi espagnol, allemand ou anglais et russe.
Alors, tout cela relève-t-il des querelles byzantines et des clivages entre camps idĂ©ologiques opposĂ©s ou bien s’agit-il d’une question vĂ©ritablement essentielle ?
Il y aurait fort à dire et discuter dans ce domaine afin de faire évoluer les positions des uns et des autres.
Mais ne dit-on pas que du débat jaillit la lumière !
HB