En effet, selon les historiens, il existait au Kef un temple dédié à Astarté la phénicienne qui est identifiée par les Romains à Vénus.
Dans ce temple était pratiquée une forme de prostitution sacrée par celles que Valère Maxime qualifiait au premier siècle de matrones puniques.
Sicca deviendra une colonie sous Auguste et deviendra une ville des plus prospères puis sera le siège d’un évêché au troisième siècle.
Sous l’impulsion de Saint-Augustin, Sicca connaîtra aussi une vie monastique remarquable au cinquième siècle.
Sous les Arabes, la ville portera le nom de Chakbanaria qui, on peut l’entendre, est une forme altérée de Sicca Veneria.
Toutefois, le Kef ne retrouvera de l’importance qu’à l’occasion des luttes entre les deys d’Alger et les beys de Tunis. C’est de cette époque que date la kasbah construite en 1679 par Mohamed Bey avec des matériaux antiques et sur l’emplacement d’une ancienne citadelle byzantine.
La kasbah du Kef, visible de partout, demeure l’un des symboles de la ville, frontalière de l’Algérie et à l’histoire immémoriale.