Que celle ou celui qui n’a jamais goĂ»tĂ© les succulents bambalounis de Sidi Bou Said aille tout de suite rĂ©parer cette omission !
Croustillant, avec plein de sucre !
Car s’il est un rituel incontournable pour les visiteurs de la colline de Sidi Bou Said, c’est bien celui-lĂ … Un bon bambalouni croustillant avec son sucre en poudre et son parfum subtil, c’est un peu la madeleine de Proust, version Sidi Bou.
Et, depuis des annĂ©es, tout de suite après avoir admirĂ© les marches du cafĂ©, il suffit de quelques pas pour se retrouver devant l’Ă©choppe bĂ©nie des dieux, le petit rĂ©duit dans lequel, de père en fils, on continu Ă fabriquer ces dĂ©licieux beignets.
Une mine d’or et de saveurs
La boutique ne paie pas de mine et pourtant c’est une vĂ©ritable mine d’or et de saveurs. Comme le bambalouni relève du rituel, on se bouscule devant cette boutique depuis des gĂ©nĂ©rations pour en repartir avec le prĂ©cieux beignet qui, dĂ©sormais, se nĂ©gocie Ă 600 millimes.
Tableau idyllique, image d’Epinal, art de vivre: on peut faire dans l’Ă©loge quand il s’agit de gastronomie populaire !
Seulement, le tableau pour traditionnel et immuable qu’il soit, connait quelques couacs depuis un certain temps. En effet, juste Ă cĂ´tĂ© de la boutique historique, un nouveau commerce vend des bambalounis…
L’original et la copie
En matière de concurrence, on a connu mieux ! Vous avez cĂ´te Ă cĂ´te l’original et la copie sans vergogne. On se toise donc d’une boutique Ă l’autre, les uns considĂ©rant les autres comme des usurpateurs dĂ©loyaux.
Et les autres assimilant les premiers Ă un monopole Ă briser… On se regarde donc en chiens de faience et on se dispute les faveurs des gourmands.
Est-ce un bien ou un mal, je vous en laisse juge mĂŞme si pour ma part, je continue Ă frĂ©quenter ma « crĂ©merie » historique. O tempora o mores, diraient nos ancĂŞtres latins…
H.B.
