Alors que la Tunisie est sous le choc d’une catastrophe meurtrière et que le pays est tenaillé par la crise, les politiques viennent encore une fois nous gaver de leurs outrances.
Se qualifiant de clochards, singes et bandits, certains députés sont allés trop loin dans l’outrance et ne suscitent que le mépris.
Ils devront s’amender et collectivement demander pardon à la nation et à leurs électeurs.
Le spectacle pitoyable qu’ils ont donné déshonore la Tunisie entière. Et il est temps que cesse cet exhibitionnisme malsain.
Sur un autre front, les urgences actuelles peuvent- elles s’accommoder d’un gouvernement qui tarde autant à se mettre en place?
Il ne faudrait pas que les nécessaires consultations se transforment en marchandages insouciants et surenchères exagérées. Ce temps perdu ne sert personne et les priorités continuent à attendre.
Dans notre démocratie balbutiante, la notion de temps utile est peu considérée alors que les invectives semblent couler d’une source intarissable.
Ce paradoxe devrait inciter élus et gouvernants à plus de rigueur, de sérieux et de ce que le commun des tribuns semble avoir perdu de vue: le sens des responsabilités.
Dans cette Tunisie en crise, ce n’est plus de buzz qu’il faut parler mais bel et bien d’outrages à la pudeur publique du fait d’irresponsables hissés au sommet par des connivences partisanes.
Il est temps de tourner ces pages malsaines pour envisager une véritable construction démocratique et, tout aussi urgent, une sortie de cette crise qui se répand comme un cancer incurable.