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En 2019, Ennahdha subira-t-il l’effet boomerang de ses calculs politiciens ?

par Hatem Bourial
mardi 8 janvier 2019 14:30
dans Chroniques
En 2019, Ennahdha subira-t-il l'effet boomerang de ses calculs politiciens ?

Notre pays tourne en rond depuis trop longtemps; Huit ans à vrai dire, sans compter les errements antérieurs.

Ce qu’on nous prĂ©sente comme des crises politiques difficiles Ă  gĂ©rer, comme des soubresauts de la transition, n’est au fond qu’une esquive.

Tous ces atermoiements ne sont en effet que des moyens d’Ă©luder et contourner les vrais problèmes.

La question centrale qui se pose à nous est relative à l’archaïsme de notre économie, à son inadéquation avec le nouveau siècle et le village global.

Au lieu de prendre cette problématique à bras le corps, nos politiques préfèrent regarder ailleurs et nous fourvoyer dans des impasses.

Quand je dis « nos » politiques, je pense Ă  l’attelage hĂ©tĂ©roclite qui s’est formĂ© au lendemain du 14 janvier 2011. Dans cette foire d’empoigne oĂą la naĂŻvetĂ© de l’extrĂŞme-gauche Ă©tait instrumentalisĂ©e par des islamistes Ă  l’affĂ»t, on a commencĂ© par dissoudre le Destour puis effacer la Constitution de 1959.

Cela revenait en fait à faire table rase du passé et ouvrir une page nouvelle au nom de tous les objectifs généreux exprimés par les jeunes, les classes laborieuses et les régions délaissées.
Seulement, tout ira de travers. Rien de ce qui Ă©tait proclamĂ© ne sera entrepris. Par vagues successives, des « leaders » douteux dĂ©barquaient Ă  l’aĂ©roport Tunis-Carthage, se faisaient porter en triomphe par leurs supporteurs les plus zĂ©lĂ©s puis s’en allaient fonder un parti politique.

Ces tours d’honneur sur le parvis de l’aĂ©roport avaient quelque chose de dĂ©risoire et de pathĂ©tique. Des opposants Ă  Ben Ali s’Ă©tant emparĂ©s des joujous du prĂ©sident en fuite cĂ©lĂ©braient leur propre personne et ouvraient grandes les portes de l’auto-proclamation.
Pourtant, ces leaders n’avaient pas grand chose Ă  voir avec les jacqueries qui avaient emportĂ© Ben Ali et son rĂ©gime devenu prĂ©dateur.

De lobby en think tank, de mĂ©cène en sponsor, cette opposition mangeait Ă  tous les râteliers et n’envisageait pas ce grand soir qui lui a Ă©tĂ© offert sur un plateau par plusieurs coups de pouce.
Tout de suite, ces opposants (et leurs sponsors qu’il ne faut en aucun cas oublier) se mirent Ă  la besogne qui consistait Ă  rĂ©cupĂ©rer ce qui pouvait l’ĂŞtre et enfermer le peuple tunisien dans leurs discours gĂ©nĂ©ralement mensongers.

Il y avait à cette époque quelque chose de malsain, de profondément malsain lorsque des politiciens soi-disant révolutionnaires faisaient allégeance à des « puissances » étrangères, les unes rétrogrades mais riches, les autres agressives et tout aussi riches.

Tout de suite après la rĂ©volution, ceux qui l’avaient confisquĂ©e ont vite fait de se coucher devant les puissances de l’argent. C’est Ă  ce moment prĂ©cis que la rĂ©volution tunisienne a commencĂ© Ă  chavirer: celui de l’avènement d’une nouvelle Ă©lite partisane tout aussi avide d’argent et de pouvoir que celle qui l’avait prĂ©cĂ©dĂ©e, mĂ©prisant le peuple et intimidant tout ce qui pouvait lui rĂ©sister.

Ennahdha s’est vite vu en maĂ®tre du jeu. Ce parti qui instrumentalise la religion pour des profits politiciens a immĂ©diatement occupĂ© le terrain et choisi ses comparses.

Il faut dire que ça se bousculait au portillon! Les uns pour services rendus antĂ©rieurement aspiraient dĂ©jĂ  Ă  un maroquin, d’autres prĂ´naient la terreur pour s’emparer de la totalitĂ© des pouvoirs et profiter du vide pour proclamer une rĂ©publique islamique, d’autres encore – par opportunisme – misaient aveuglĂ©ment sur le parti de Ghannouchi qu’ils voyaient en nouvel ogre du paysage politique.

Ce qui avait alors corseté le processus révolutionnaire réside dans une attitude précise qui a toujours constitué le dénominateur commun des opposants non reconnus par le régime défunt.
En effet, selon une règle non Ă©crite, toute cette opposition tunisienne a toujours jouĂ© le jeu d’Ennahdha.

En d’autres termes, ces opposants que furent les Chebbi et Marzouki (je prĂ©fère parler d’eux au passĂ© malgrĂ© leur capacitĂ© de nuisance et leur narcissisme intacts) ont toujours eu pour pĂ©titon de principe qu’Ennahdha est incontournable et que, politiquement, il y avait intĂ©rĂŞt Ă  jouer sa partition.

Ceci d’autant plus que le parti islamiste Ă©tait alors le seul Ă  avoir les moyens (financiers) de ses ambitions et pouvait arroser gĂ©nĂ©reusement les « rĂ©sistances ».

De fait, après le 14 janvier, ce sont des partis inféodés à Ennahdha, des mouvements socio-démocrates il est vrai mais alignés sur le parti islamiste, qui aspireront au pouvoir.

SimultanĂ©ment, toutes les couleurs de l’islamisme radical ou faussement modĂ©rĂ© sont montĂ©es au crĂ©neau pour Ă©touffer la reprĂ©sentation nationale et intimider le peuple des quartiers populaires.

Le scĂ©nario Ă©tait Ă©crit d’avance et tout s’est passĂ© dans les règles de l’art. Les rĂ©sultats de l’Ă©lection du 23 octobre 2011 concrĂ©tiseront cette mainmise d’Ennahdha et de ses affidĂ©s.
Interdit, le Destour ne pipait mot et, prise au piège, la gauche archaïque ramassait quelques miettes dans les urnes.

Un boulevard s’ouvrait devant Ennahdha dans la stupeur gĂ©nĂ©rale et avec la complicitĂ© des partis modernistes qui, laminĂ©s, n’avaient plus que quelques feuilles de vigne pour cacher leur nuditĂ©.

De cette Ă©poque heurtĂ©e, nous retiendrons aussi que l’armĂ©e a agi en institution rĂ©publicaine et que l’UGTT a laissĂ© sa chance Ă  chacune des formations politiques.

Les carottes semblaient cuites et il devenait clair qu’Ennahdha avait les mains libres pour voter une Constitution qui irait dans le sens que ce parti dĂ©sirait.

Les islamistes ne parviendront pas toutefois Ă  aller au bout de leurs intentions pour plusieurs raisons.

D’abord, ne l’oublions pas, il y a eu plusieurs dĂ©putĂ©s courageux et sincères qui se sont opposĂ©s au projet islamiste en alertant l’opinion. Ensuite il y eut l’arrogance teintĂ©e de violence des faucons islamistes ainsi que leurs liaisons dangereuses avec des Ă©lĂ©ments terroristes. Enfin, il y a eu le discours propre d’Ennahdha qui, Ă  chaque saute d’humeur, rĂ©vĂ©lait les ressorts profonds de ce parti.

PrĂ©vues pour durer une annĂ©e, les dĂ©libĂ©rations de l’AssemblĂ©e constituante allaient se poursuivre durant trois annĂ©es dramatiques durant lesquelles nous avons flirtĂ© avec l’abĂ®me.
Les tensions Ă©taient alors Ă  leur comble et la Tunisie entrevoyait les portes de l’enfer. Et pendant ce temps, l’Ă©conomie glissait, dĂ©rapait, s’effondrait…

Huit ans après la rĂ©volution, oĂą en sommes-nous? Que nous rĂ©serve l’avenir? Et, surtout, comment allons-nous redresser le cap pour retrouver la sĂ©curitĂ©, la dignitĂ© et la prospĂ©ritĂ©?

Paradoxalement, ces questions ne semblent pas interpeller une classe politique uniquement soucieuse de ne pas passer Ă  la trappe. DĂ©sormais assiĂ©gĂ©s par l’opinion et amplement disqualifiĂ©s après huit annĂ©es d’exercice du pouvoir – avec des façades changeantes pour mieux tromper le peuple – les islamistes tunisiens pourraient subir une cinglante dĂ©faite Ă©lectorale en 2019.

Les synergies actuelles entre les diffĂ©rentes forces nationales ne trompent pas et il devient clair qu’un front Ă©lectoral Ă©largi devrait jouer pour les prochains scrutins le rĂ´le qui fut celui de Nidaa Tounes pour renvoyer les islamistes dans l’opposition, sortir des consensus mensongers et offrir enfin une alternance dĂ©mocratique au peuple tunisien qui en avait Ă©tĂ© frustrĂ© au nom d’une alliance contre nature entre deux partis connivents.

Au seuil de l’an IX de la rĂ©volution tunisienne, certaines pages seront nĂ©cessairement tournĂ©es…

Tags: guerre

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