Qui se souvient encore du « raggam »? Ces tisserands ambulants Ă©taient les maĂ®tres du chiffre – le « raqm – et allaient de douar en douar afin de tisser nos cĂ©lèbres mergoums et autres gtifs.
Gtifs et mergoums
Le raggam connaissait ainsi l’art de faire pour rĂ©aliser ces tapis Ă poils longs et Ă la texture lâche que sont les gtifs. D’ailleurs, les gtifs sont les seuls tapis tissĂ©s par les hommes en Tunisie.
Imaginons donc le raggam en rase campagne rĂŞvant aux mergoums oĂą alternent rayures unies et bandes Ă dĂ©cor gĂ©omĂ©trique. Imaginons le raggam en train de convaincre ses futurs clients en leur vantant tel dĂ©cor ou telle texture. Imaginons le raggam touchant la laine, admirant les tons chauds et harmonieux de ses couleurs…
Un artiste nomade
Viendra ensuite le temps du travail. Sous les ordres du raggam, on rĂ©alisera les plus beaux tapis et ensuite, l’artiste nomade repartira vers d’autres villages, oĂą grâce Ă son savoir-faire, naĂ®tront d’autres Ĺ“uvres, multiples et colorĂ©es…
