Le long du littoral des banlieues de Tunis, les bistrots restent légion même si certaines enseignes manquent à l’appel. Regards sur les bistrots disparus de la Goulette.
C’est à la Goulette que commence la côte de toutes les sensations. À l’ombre du port de Tunis et de la cité balnéaire, plusieurs bistrots ont eu leur heure de gloire à l’image de la Petite Étoile. Idéalement situé au port, ce bistrot étonne par sa terrasse et ses jardins. Actuellement fermé, ce restaurant est le seul à se trouver devant le port de pêche de la Goulette.
Également disparu, le restaurant La Jetée était bâti sur pilotis et se trouvait au cœur de la ville dont il comptait parmi les lieux goulettois les plus fréquentés. Seules des photos d’époque ont préservé la mémoire de la Jetée.
Le Vénus est lui aussi fermé depuis des décennies. Et pourtant, il se trouve au carrefour le plus névralgique de la Goulette alors que ses rideaux baissés altérent l’image même d’une ville qui se souvient encore des lumières multicolores clignotantes qui annonçaient cette enseigne.
Chez Bichi et Chez Kahloun ne sont plus qu’un lointain souvenir même si leurs emplacements sont toujours occupés par cafés et restaurants. Ces deux enseignes offraient de la nourriture cacher et comptaient parmi les tables les plus populaires de l’été goulettois.
Des décennies plus tard, le club des Jasmins et Chez Mamy Lily sont venus renouveler ces tables cacher qui étaient l’un des atouts de la Goulette à l’image aussi du Chalet goulettois qui fut une véritable exception tunisienne puisque ce restaurant qui respectait la cacherout, était tenu par un Tunisien de confession musulmane.
Le Casino de la Goulette fut aussi un restaurant des plus prisés mais il mit la clé sous le paillasson à la fin des années soixante-dix. Autre légende goulettoise, le Monte Carlo qui aujourd’hui porte le nom de Millénium.
Ce rappel des bistrots d’antan à la Goulette est aussi un clin d’œil à la rue Franklin Roosevelt qui concentre la majorité de ces restaurants qui ne sont pas tombés dans l’oubli.