Malgré la richesse et la diversité architecturale du centre-ville européen de Tunis, seulement cinq bâtiments sont des monuments classés.
Pourtant, le nombre d’Ă©difices est remarquable et la beautĂ© des tĂ©moignages architecturaux indiscutable. En effet, Ă Tunis, l’Art nouveau, les Arabisances, l’Art DĂ©co et le style Reconstruction cohabitent dans un mouchoir, un vĂ©ritable mille feuilles d’influences qui ont marquĂ© la fin du dix-neuvième et la première moitiĂ© du vingtième siècle.Sans surprise, les cinq monuments classĂ©s sont le Théâtre municipal, la TrĂ©sorerie gĂ©nĂ©rale de l’avenue Habib Thameur, l’actuel Tribunal administratif qui fut la succursale d’une banque et se trouve rue de Rome (architecte Auguste Peters). Ajoutons Ă cette liste la Grande Poste de la rue Charles de Gaulle conçue par l’architecte Henri Saladin. Citons enfin la midha du BelvĂ©dère qui est elle aussi un tĂ©moin classĂ©.Hormis ces Ă©difices classĂ©s, il existe un certain nombre de façades protĂ©gĂ©es. Elles sont au nombre de quatre avec l’immeuble qui fait le coin de la rue Dabbaghine, l’immeuble Azerm qui se trouve sur l’avenue de Carthage, l’immeuble Designy de la rue Radhia Haddad et enfin les immeubles de style Art nouveau de la rue Om Kalthoum.Tels sont les neuf immeubles publics et privĂ©s qui bĂ©nĂ©ficient d’un statut particulier. Reste Ă savoir si d’autres Ă©difices sont appelĂ©s Ă intĂ©grer cette liste plutĂ´t courte.
Ils sont en effet nombreux les immeubles de style et de rapport qui existent encore Ă Tunis. Certains sont dĂ©labrĂ©s, d’autres sous la menace d’une dĂ©molition et d’autres sombrant dans l’anonymat.
