Depuis la nuit des temps, le nom Maxula a été celui de la Radès que nous connaissons. Et, à ce titre, il est passionnant de se pencher sur la formation de toponyme « Radès ».
Maxula per Rates: la ville qu’on atteignait par les bacs…
En effet, le nom « Radès » a des origines latines. Dans l’antiquitĂ©, on dĂ©signait Maxula comme Ă©tant la ville qu’on pouvait atteindre en empruntant des bacs. Pour cela, on disait Maxula per rates, autrement dit Maxula par les bacs.
Par une transmission dont seule l’histoire a le secret, Maxula s »est effacĂ© au profit de Radès qui est une dĂ©formation du « rates » initial.
Jusqu’au dix-neuvième siècle, Radès Ă©tait un village agricole dans lequel plusieurs familles bourgeoises avaient bâti de belles demeures pour y passer l’Ă©tĂ©.
La ville allait connaitre un nouveau destin lorsque des Français dĂ©cidèrent d’y Ă©tablir une banlieue balnĂ©aire autour de 1890.
Le quartier europĂ©en de Maxula Ă l’origine de la commune en 1899
Très vite, un quartier européen allait voir le jour avec des rues en damier couvertes de villas et de pavillons. Le nom qui fut choisi pour ce nouveau quartier fut celui de Maxula, la ville antique qui se trouvait en ces lieux.
A l’Ă©poque, un tramway Ă traction animale reliait ce nouveau quartier Ă la plage qui Ă©tait le grand atout de Maxula-Radès qui englobait les deux noyaux de peuplement qui s’organiseront en commune en 1899.
Peu Ă peu, Radès allait grandir avec la vocation d’un centre agricole proche de Oued Miliane et d’une villĂ©giature estivale. Un troisième noyau allait se constituer en 1920 et confirmer aussi la vocation rĂ©sidentielle de Maxula-Radès.
La naissance de Mongil en 1920
C’est le quartier de Mongil, nĂ© en 1920 sur une quinzaine d’hectares, qui allait Ă©tendre encore plus la petite ville.
Mongil est un terme qui proviendrait de l’arabe « menjel » qui signifie « coteau ». Au dĂ©part, Mongil fut une sociĂ©tĂ© d’habitations Ă bon marchĂ© constituĂ©e par des sociĂ©taires qui y ont construit un premier lot de cinquante villas.
Peu Ă peu, la ville continuera Ă s’agrandir et aura en 1940 plus de cinq mille habitants vivant dans plusieurs nouveaux lotissements.
De la plage d’hier, il ne reste presque rien…
Bien entendu, Radès restera pour l’essentiel une destination estivale mais les Ă©quipements de la ville Ă©taient dĂ©jĂ en place au tournant des annĂ©es trente.
Avec ses restaurants, ses cafĂ©s, ses cinĂ©mas et sa plage au sable fin, Maxula-Radès restera une banlieue très prisĂ©e par les vacanciers jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1970.
Aujourd’hui, la pollution et le temps ont fait leur Ĺ“uvre ne laissant de la plage d’hier que des vestiges.
Toutefois, les noyaux urbains historiques de Radès demeurent et gardent en leur sein un patrimoine pluriel fait de demeures patriciennes et de villas coloniales.
H.B.
