Un quart de siècle est passé depuis la disparition de Habib Bourguiba, premier président de la République tunisienne.
Depuis le déni de Ben Ali qui avait escamoté les funérailles de Bourguiba, décédé le 6 avril 2000, quelque chose avait vacillé en Tunisie.
Aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa mort solitaire et malgré les coupables gesticulations d’une Troika de sinistre mémoire, Bourguiba est plus présent que jamais, plus vivant que jamais, surtout sur fond de menaces ciblant l’héritage qu’il nous a légué et tentant de modifier les fondements de la personnalité tunisienne moderne.
Bourguiba avait, de son vivant, commis de nombreuses erreurs, c’est vrai. Toutefois, même si nous pouvons aujourd’hui encore ne pas être d’accord avec sa méthode ou dénoncer ses dérives, force est de reconnaitre qu’il a montré la voie dans laquelle nous devrions persévérer.
Vingt-cinq ans après sa mort, presque quarante ans ans après qu’il ait été écarté du pouvoir, soixante-sept ans après la République, Bourguiba demeure l’une des rares réferences modernistes véritables dans un monde arabe tourné vers le passé et hanté par les forces de mort.
Ce 6 avril 2025, n’oublions pas Bourguiba.
H.B.