Comme un séisme, cinq ans après la revolution de 2011, la Tunisie est en ébullition. Régions défavorisées et cités populaires font entendre la clameur des laissés pour compte de la croissance.
Jeunes, chômeurs, ouvriers pauvres, paysans déracinés se révoltent une nouvelle fois, avec tous les risques de dérapage et de noyautage induits.
Du pain bénit pour les démagogues
Comme de coutume, le gouvernement va parer au plus pressé. A défaut de vision et de dessein, les replâtrages laborieux et bricolés sont de nouveau à l’ordre du jour. En même temps, ce sont les démagogues, Marzouki et ses lieutenants en tête, qui versent de l’huile sur le feu, cherchant à diviser davantage les Tunisiens.
Ce qui est remarquable, c’est que les mouvements sociaux nés à Kasserine cette semaine, laissent les syndicats hors-jeu, tout comme les partis de la majorité et de l’opposition.
Le cri des damnés de la terre
C’est que ce sont les exclus qui arrachent la parole, les damnés de la terre, les anges déchus de la révolution tunisienne qui, une nouvelle fois, haussent le ton.
Qui les entendra, avant que le pays ne s’embrase ?
H.B.