Il Ă©tait une tradition, de nos jours oubliĂ©e… Selon cette coutume, la fĂŞte de l’Aid el Fitr Ă©tait accueillie par la cour husseinite au palais du Bardo.
Au premier jour de l’Aid, le bey en tenue d’apparat recevait les vĹ“ux des dignitaires Ă la salle du trĂ´ne. Etaient prĂ©sents pour cette cĂ©rĂ©monie les princes, les commis de l’Etat, les reprĂ©sentants des corporations et les notables musulmans et juifs.
Lors de cette cĂ©rĂ©monie beylicale du premier jour de l’Aid, il Ă©tait de coutume de psalmodier des prières en arabe et aussi en hĂ©breu, au nom des deux grandes communautĂ©s tunisiennes. Les reprĂ©sentants des malĂ©kites, des hanĂ©fites et des juifs priaient ainsi pour saluer le souverain.
Cette coutume husseinite a progressivement disparu depuis l’avènement de la RĂ©publique. Toutefois, par avis de presse, la communautĂ© juive tunisienne continue Ă prĂ©senter ses vĹ“ux lors des cĂ©lĂ©brations religieuses. En outre, les plus hauts dignitaires de l’Etat tunisien prĂ©sentent aussi leurs vĹ“ux Ă leurs compatriotes juifs Ă l’occasion des grandes fĂŞtes religieuses du calendrier hĂ©braĂŻque.
En ce qui concerne la fête de Aid el Fitr au temps des Husseinites, elle se déroulait sur quatre jours successifs. Après cette cérémonie du palais du Bardo, le bey se pliait à trois autres rituels.
Le deuxième jour de l’Aid, il recevait les vĹ“ux de la famille beylicale.
Le lendemain, c’Ă©tait le tour des notables de l’intĂ©rieur du pays. Enfin, le quatrième jour Ă©tait rĂ©servĂ© aux notables de la capitale qui avaient ainsi l’opportunitĂ© de rencontrer le bey une seconde fois. Toutefois, au lieu du Bardo, la cĂ©rĂ©monie du quatrième jour se dĂ©roulait Ă Dar el Bey, Ă la Kasbah.
