Quelle ne fut ma surprise de me retrouver nez Ă nez avec Hannibal Ă Varsovie ! J’arpentais les salles du musĂ©e du palais royal lorsqu’une sculpture accrocha mon regard. Était-ce le stratège carthaginois ?
Je me rapprochai et me rendis compte que c’Ă©tait bien le cas. Hannibal de pied en cap dans le palais royal de Varsovie !Évidemment je me demandais pourquoi et ne tardai pas Ă dĂ©couvrir une rĂ©ponse possible. De fait, cette statuette de Hannibal n’Ă©tait pas seule.
DistribuĂ©es dans la salle, trois autres statuettes se trouvaient aux autres points cardinaux et reprĂ©sentaient Scipion, CĂ©sar et PompĂ©e. Ces portraits semblaient Ă©voquer les Guerres puniques et les campagnes de Jules CĂ©sar. Une sorte de reconnaissance au gĂ©nie militaire des vainqueurs et des vaincus.De la sorte, c’est le « fatum », le destin qui serait soulignĂ© ainsi que la postĂ©ritĂ© des gagnants mais aussi celle de ceux qui ont combattu et perdu.
Une autre explication est possible. Stanislas Auguste, le roi polonais aurait voulu avec ces symboles rendre hommage à quatre vertus dont la persévérance de Hannibal.
En effet, ces quatre statuettes ont été commandées en Italie par ce roi de Pologne qui a régné au dix-huitième siècle.
Au-delà de la visite de ce musée dont les collections sont impressionnantes, cette rencontre impromptue avec Hannibal a constitué un clin d’œil à notre histoire au cœur de Varsovie.
