L’avenue El Moez est l’artère principale du quartier d’El Menzah I qui, dans le temps, portait le nom de Crémieuxville. D’ailleurs, seule la petite rue Crémieux rappelle le souvenir de ce décret qui permit aux juifs d’Afrique du nord d’aspirer à la nationalité française s’ils le souhaitaient.
Crémieuxville n’est plus qu’un souvenir
Mais fermons ces parenthèses historiques pour évoquer une actualité lamentable et le massacre à petit feu d’un arbre quasi-centenaire par un commerçant qui vient de s’installer avec pignon sur cette rue.
Sans crier gare, les gérants d’un magasin de produits en cuir ont commencé par agresser cet arbre qui gênait leur devanture. Mais devant la réaction indignée des riverains, ils ont été obligés de faire marche arrière.
Massacre programmé et levée des boucliers
Mais ce ne fut que partie remise car, sournoisement et par étapes, le sécateur a commencé à tronçonner l’arbre en question, le réduisant peu à peu à sa plus simple expression.
Devant ce massacre programmé, c’est maintenant la levée des boucliers dans le paisible quartier d’El Menzah I, avec des habitants résolus à défendre leur environnement et la tradition de voisinage exemplaire des riverains de la rue El Moez.
L’exemple de Carthage est dans tous les esprits
S’inspirant de la réaction civique des habitants de Carthage après la destruction d’un arbre, les voisins mobilisés se préparent à passer à l’action pour dire que « la nature a des droits que ne sauraient bousculer ni extases, ni marchands de cuirs, ni violences contre les arbres ».
A suivre…
H.B.