Il ne s’agit pas ici de parler, une Ă©nième fois de l’insĂ©curitĂ© que nous vivons Ă chaque carrefour. De nos citoyens qui sont perdus dans les mĂ©andres de la politique mais qui ne demandent qu’une simple pitance Ă table. De l’ingĂ©rence et la mal-gĂ©rance d’une Tunisie, qui hier encore, hurlait sa libertĂ© et un peuple fier d’avoir chassĂ© le tyran. Notre avenir Ă©tait tout tracĂ©, mais c’était sans compter…. les exilĂ©s de luxe, les sans abris et les SDF qui propagent leurs mots et leurs maux pour nous envelopper de tĂ©nèbres.
Beaucoup d’encre a coulĂ© depuis la rĂ©volution. La Tunisie, future dĂ©mocratie, ne pèse pas bien lourd face Ă la Tunisie future thĂ©ocratie.
Le système Ă©ducatif en entier a Ă©chouĂ© lamentablement face aux prĂŞcheurs et autres prĂ©dicateurs qui remplissent les mosquĂ©es. Des adeptes, assidus Ă ces cours, gĂ©nĂ©reusement prodiguĂ©s et, cerise sur le bonnet d’âne, ils sont exempts, bien sĂ»r de devoirs et d’examens. Le passage de classe est garanti. Après avoir Ă©tĂ© imprĂ©gnĂ© de la sainte parole, rĂ©pandue Ă la va comme je te comprends.
Des annĂ©es Ă user des pantalons sur les bancs de l’école ont eu raison d’une seule et unique annĂ©e Ă psalmodier après, les maĂ®tres pensants !
Ces nouveaux talibans, version tunisienne, peuvent Ă leur tour, imposer leur piĂ©tĂ©, leurs points de vue Ă l’aide d’insultes, de bâtons. Et si le Djihed reste toujours d’actualitĂ© et l’un de leur choix d’orientation, un coup de couteau n’est pas de trop pour un mĂ©crĂ©ant qui l’a bien mĂ©ritĂ© !
La sournoiserie d’Ennahdha va au-delĂ d’inviter un tel prĂ©dicateur ou pĂŞcheur. Va au-delĂ de ces dĂ©clarations ambiguĂ«s. Va au-delĂ de ces facĂ©ties politiciennes qui scandalisent le Tunisien lambda… C’est plus pernicieux.
Elle tend Ă nous faire oublier la Tunisie telle que nous l’avons aimĂ©e depuis bien plus de cinquante ans.
Si des opposants/opposantes continuent à s’égosiller sur les plateaux des médias, juste pour affirmer leur présence dans le paysage politique, quand ils ne jouent pas, à la prima donna et quittent la table des négociations sans armes et sans bagages. Politiquement parlant, Enahdha occupe bien le terrain et sur tous les fronts, Le spectacle, elle sait y faire ! Et chaque jour on a droit à une « fezzaa » comme ils disent. Je ne sais même pas ce que cela veut dire !
Mais ce n’est qu’un Ă©cran de fumĂ©e, savamment appliquĂ©, qui lui garantirait une réélection haut la main ! Si jamais ce pays, verrait un jour l’ombre d’élections.
Car en parallèle, elle abat des travaux herculéens. Elle détruit ce qui fut, le joyau des pays arabes -la société tunisienne- et systématiquement !
Selon Nourredine Al-Khademi, Ministre des Affaires Religieuses, celui-lĂ , mĂŞme qui a proposĂ© la crĂ©ation d’établissements chargĂ©s de la Fatwa, estime que sur les 5000 mosquĂ©es existants en Tunisie, 500 seulement sont tombĂ©es sous la coupe des salafistes. Il est Ă rappeler Ă ce Monsieur que 4500 autres ne sont pas Ă l’abri, quand leurs devantures deviennent un souk afghan, sans aucun contrĂ´le des services concernĂ©s. Ce n’est plus un lieu de recueillement et de prière, mais un vulgaire marchandage d’accessoires religieux. Et c’est lĂ , qu’on donne des directives politiques creusant au plus profond de notre structure sociale.
Notre sociĂ©tĂ© s’effrite et se perd, Sans dĂ©nombrer les incidents qui ont jalonnĂ© le parcours d’Enahdha, entre l’instauration d’un khailfa et les agressions diverses et variĂ©es sur des femmes devenues hors mode. Je m’arrĂŞterai sur l’outrecuidance infecte d’un tĂ©lĂ©spectateur qui est intervenu lors d’une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision et du haut du sans-savoir-vivre, se permettait une remarque dĂ©sobligeante envers une dame pour lui reprocher sa robe courte.
Ce n’est qu’un Ă©chantillon parmi des milliers. Ils parcourent nos rues, hurlent le nom d’Allah, souillent notre drapeau, complotent dans l’ombre.
Dans les pays dits religieux, la pédophilie en Arabie Saoudite ou en Afghanistan fait des victimes en toute impunité. Ils battent à plate ignominie tous les ecclésiastiques déviant.
Je préférerais être jugée par vous autres, malfrats, disciples de Ghannoucchi, mécréante que devenir une moins que rien, dans un pays théocratique.
On n’aurait pas besoin d’une police spĂ©ciale pour les troubles Ă l’ordre public et atteinte Ă la morale. Certains Tunisiens seraient heureux d’appliquer leurs propres lois et gratuitement, dès qu’ils mettent le nez, en dehors de la mosquĂ©e.

