La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a décidé de reporter l’examen de l’affaire dite « Instalingo », à la demande de la défense. Un dossier lourd, impliquant 41 prévenus et marqué par de sévères condamnations en première instance.
La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a prononcé le report de l’examen de l’affaire « Instalingo » au 9 janvier. Le renvoi a été accordé suite à une requête présentée par les avocats de la défense, rapporte Mosaique fm.
Des condamnations lourdes en première instance
Le 5 février 2025, la deuxième chambre pénale du Tribunal de première instance de Tunis avait rendu son verdict dans cette affaire, prononçant des peines de prison allant de cinq à cinquante-quatre ans, accompagnées d’amendes et de confiscations de biens, à l’encontre de 41 accusés.
Parmi les principaux accusés figurent Hichem Mechichi, ancien chef du gouvernement, condamné par contumace à 34 ans de prison et 80.000 dinars d’amende ; Rached Ghannouchi, ancien président d’Ennahdha et du Parlement, condamné à 22 ans de prison et 80.000 dinars d’amende ; Rafik Bouchlaka, ancien ministre des AE, qui a écopé de 34 ans de prison (condamné par contumace), etc.
Les poursuites portent notamment sur des accusations de complot contre la sécurité de l’État, de tentative de modification du régime et de diffusion d’informations diffamatoires visant le président de la République.
Origine et parcours judiciaire du dossier
L’affaire concerne la société Instalingo, basée à El Kantaoui, dans le gouvernorat de Sousse, spécialisée dans la création de contenu et la communication digitale. Ses locaux avaient été perquisitionnés en septembre 2021, sur fond de soupçons liés à des atteintes à la sécurité de l’État, au blanchiment d’argent et à l’exploitation des réseaux sociaux à des fins de diffamation.
Initialement instruite par le Tribunal de première instance de Sousse, l’affaire avait ensuite été transférée au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
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