La cheffe du gouvernement, Sarah Zaafrani Zenzri, a présidé jeudi matin un conseil ministériel restreint consacré au développement du système d’investissement tunisien, dans le cadre des orientations du projet de budget économique 2026 et du nouveau modèle de développement 2026-2030.
Renforcer l’attractivité économique
Dans son allocution d’ouverture, la cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité de stimuler un environnement favorable aux investisseurs tunisiens et étrangers, tout en consolidant le rôle social de l’État et en promouvant une croissance économique équitable et durable.
Elle a précisé que cette réforme vise à bâtir un économie nationale résiliente, fondée sur l’autonomie et les choix stratégiques tunisiens, favoriser l’emploi et réduire le chômage, en particulier chez les jeunes, garantir des conditions de travail décentes et renforcer la stabilité sociale.
Des mesures concrètes pour moderniser l’investissement
Le développement du système d’investissement s’appuie sur plusieurs axes :
- Révision et simplification du cadre législatif pour accélérer les procédures,
- Numérisation complète des démarches administratives et suivi des indicateurs d’investissement au niveau sectoriel et régional,
- Renforcement des infrastructures et réduction des délais de traitement des dossiers,
- Mise en place d’une plateforme nationale unique permettant aux investisseurs d’accéder à toutes les procédures et services liés à leurs projets, de façon rapide et transparente.
Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a présenté les principales mesures stratégiques :
- digitalisation des procédures pour les investisseurs,
- simplification des cahiers de charges remplaçant les licences supprimées,
- création d’un texte de loi unique définissant la vision nationale de l’investissement et aligné sur les standards internationaux,
- diversification des sources d’investissement et ouverture vers de nouveaux marchés étrangers.
Le conseil a conclu en recommandant l’accĂ©lĂ©ration des projets de rĂ©forme selon un calendrier prĂ©cis, la simplification administrative et la suppression des licences inutiles, l’Ă©laboration d’un guide pratique pour les investisseurs et d’une charte des bonnes pratiques, le regroupement de toutes les fonctions d’accompagnement de l’investisseur au sein d’un guichet unique.
Il a également recommandé la réorientation des incitations financières et non financières vers les PME et les régions moins développées, la mise en avant des investissements stratégiques : agriculture, santé, nouvelles technologies, transition énergétique, etc., la liaison des incitations à la performance et à l’impact social, et l mise en service complète de la plateforme nationale d’investissement dès le premier trimestre 2026.
La cheffe du gouvernement a souligné que cette réforme vise à renforcer la confiance dans le climat des affaires, à attirer des investissements à forte valeur ajoutée et à améliorer la gouvernance des institutions chargées de l’investissement, afin de maximiser leur rôle économique et social.
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