Jaouhar Ben Mbarek, détenu dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », a entamé depuis minuit une grève de la faim sauvage, refusant de s’alimenter, de boire et de prendre ses médicaments.
Selon le comité de défense, ce geste extrême constitue un acte de protestation contre un procès jugé inéquitable et dénué de fondement, qualifié par le détenu de « procès impossible ». Déjà atteint d’hypertension et présentant les premiers signes de diabète, Jaouhar Ben Mbarek expose ainsi sa santé à un risque vital.
Ses avocats dénoncent une stratégie d’usure et une lente élimination des opposants politiques, rendue possible par des détentions prolongées et des conditions de détention jugées dégradantes.
L’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État » remonte à février 2023, lorsque plusieurs figures politiques, avocats et militants – dont Jaouhar Ben Mbarek, condamné à 18 ans de prison – ont été arrêtés et accusés de complot contre le pouvoir.
Les autorités les soupçonnent d’avoir tenté de renverser le régime ou de porter atteinte à la sécurité nationale, des accusations que la défense juge infondées et politiquement motivées.
Le prochain renvoi de l’affaire est fixé au 17 novembre 2025.
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