Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier, au Palais de Carthage le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhaier Nouri. L’entretien a porté sur le rôle du Comité tunisien des analyses financières dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le transfert illicite de fonds.
Des flux d’argent suspects venus de l’étranger
Le chef de l’État a mis en garde contre d’importantes sommes transférées clandestinement depuis l’étranger, ainsi que contre des opérations de blanchiment et de détournement d’argent profitant à des personnes physiques ou morales, qu’elles soient bancaires ou non bancaires, « sans contrôle ni vérification ».
Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité de mettre fin à ces pratiques, qui violent non seulement les lois nationales mais aussi les conventions et traités internationaux. Il a également appelé à une responsabilité accrue des acteurs chargés du contrôle et de l’application de la loi, estimant que les défaillances observées « doivent cesser immédiatement », rapporte un communiqué de la Présidence de la République publié sur sa page Facebook.
Le rôle du secteur financier dans la relance économique
Abordant la conjoncture économique, le président de la République a réaffirmé que la Banque centrale de Tunisie est une institution publique dotée d’autonomie, mais non d’indépendance absolue.
Il a salué les résultats enregistrés dans la maîtrise de l’inflation, la stabilité du taux de change et la consolidation des réserves en devises, estimant qu’ils témoignent du succès de la Tunisie face à plusieurs défis.
Toutefois, Kaïs Saïed a souligné qu’au-delà des chiffres, ces progrès doivent se traduire concrètement dans la vie quotidienne des citoyens et dans l’ensemble des secteurs.