Halima Ben Ali, l’une des filles de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été interpellée à Paris ce mardi 30 septembre 2025.
L’arrestation a été confirmée par une source judiciaire française, citée par l’Agence France-Presse (AFP), précisant qu’elle intervient dans le cadre d’une procédure de coopération judiciaire et fait suite à une demande d’arrestation provisoire émise par la Tunisie.
La Procédure : l’attente du motif exact
Selon la même source judiciaire rapportée par l’AFP, Halima Ben Ali sera présentée au parquet général dès demain (mercredi) pour la notification de cette demande tunisienne. Elle comparaîtra ensuite devant le conseiller délégué pour statuer sur son placement potentiel sous écrou extraditionnel ou sous contrôle judiciaire.
Toutefois, le motif exact du mandat d’arrêt international délivré par Tunis n’a pas été immédiatement communiqué.
Contexte : les poursuites pour corruption financière
Bien que le chef d’accusation précis motivant cette arrestation ne soit pas connu, cette démarche s’inscrit dans un contexte judiciaire plus large et bien établi.
Enquêtes en Tunisie : La famille Ben Ali et l’entourage Trabelsi font l’objet de multiples enquêtes et procès en Tunisie depuis 2011, principalement pour des accusations de détournement de fonds publics et de malversation financière. Halima Ben Ali a elle-même été ciblée par des poursuites, même si elle a bénéficié d’un non-lieu dans au moins une affaire spécifique liée à une concession automobile, le tribunal ayant jugé qu’elle était mineure au moment des faits.
Sanctions de l’UE : Elle figure également sur la liste des personnes faisant l’objet de sanctions de l’Union Européenne (gel des avoirs) pour être considérée comme responsable de l’appropriation illicite de fonds publics tunisiens (selon les documents officiels de l’UE, tels qu’EUR-Lex).
L’arrestation est donc perçue comme la poursuite des efforts de la justice tunisienne pour faire rendre des comptes aux membres de l’ancien régime.